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23e ASSEMBLEE GENERALE DU MEDS: Mbagnick Diop invite à repenser les stratégies de développement
23e ASSEMBLEE GENERALE DU MEDS: Mbagnick Diop invite à repenser les stratégies de développement

23e ASSEMBLEE GENERALE DU MEDS: Mbagnick Diop invite à repenser les stratégies de développement

Le mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) a tenu sa 23e assemblée générale. Occasion saisie par le président, Mbagnick Diop de tirer un bilan satisfaisant des activités organisées par ladite structure de manière régulière et constante. Il a invité également à repenser les stratégies de développement.

La 23ème assemblée générale du mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) a été un moment de communion et de partage avec les différents membres. Selon Mbagnick Diop, elle est un moment de communion pour le MEDS marquée cette année par la combinaison d’une série d’évènements qui interpellent le secteur privé national sur la nécessité de porter la locomotive d’un développement économique et social du Sénégal dans un contexte politique mondial de plus en plus marqué par la stratégie de développement endogène des pays ou des continents. « Or cette tendance pourrait isoler les pays du sud et surtout de l’Afrique, à la quête de leur souveraineté aux plans économiques, alimentaires et sanitaires », dit-il. Et de poursuivre: «Les relations économiques internationales ont toujours été le véritable moteur de l’histoire.

Aujourd’hui encore, le Groupe des Vingt (G20) composé de dix neufs pays aux économies les plus développées et de l’Union Européenne, concentre plus de 80% du PIB mondial brut. L’hégémonie économique de ce forum intergouvernemental a fini d’en faire un hégémon politique sans précédent ». A l’en croire, la souveraineté économique apparait dès lors comme une liberté, cette faculté intrinsèque offerte à l’Etat-Nation de gouverner et d’agir par lui-même. « Ainsi le concept consacre la primauté à la souveraineté du peuple contre tout abandon consenti, de manière volontaire ou imposé au profit du reste du monde. Certains l’ont vite assimilé au nationalisme belliciste et guerrier bien que souverainisme et nationalisme soient en réalité deux concepts antithétiques. Notre continent, l’Afrique, a besoin d’un souverainisme fondateur et progressiste pour développer une intelligence productive de transformation locale de ses importantes richesses naturelles. C’est ainsi que nous mettrons fin aux liens de dépendance condamnant nos petites économies ouvertes, encore balbutiantes et fragiles, à une spécialisation perpétuelle dans le commerce de produits primaires, sans grande valeur ajoutée », laisse-t-il entendre.

De son avis, c’est le chemin qui mène à la souveraineté industrielle et au développement inclusif et durable des communautés économiques régionales. « Nous pouvons le dire sans risque de nous tromper qu’autant le patriotisme économique que la préférence nationale découlent tous les deux, du souverainisme économique. En ce XXIe siècle que l’Asie a désigné comme le « siècle asiatique », l’ambition de cette partie du monde est de produire, dès 2050, +51% du PIB mondial. Selon le rapport publié par la banque asiatique de développement à ce propos, notre continent l’Afrique ne devrait produire dans le scénario qui lui est le plus favorable, que +4% au mieux du PIB mondial en 2050 », juge Mbagnick Diop. Il estime que l’Europe et les Etats Unis n’en pensent pas moins, quant au rôle marginal de l’Afrique à moyen et long terme. « Or demain, en 2100, sur les dix pays les plus peuplés de la planète, l’Afrique en comptera  cinq selon les estimations de l’Institut de recherche et de statistiques sur la santé publique de Seattle aux Etats Unis. Avec une population attendue à 791 millions d’habitants, le Nigéria compterait parmi le trio de tête de ce classement. Pareille situation nous interpelle tous », fait-il noter.

« Il faut repenser les stratégies de développement »

Le président du MEDS reste convaincu que l’urgence de repenser les stratégies de développement est alors plus qu’évidente, en ce 21e siècle de ruptures qui vient réellement de commencer avec l’avènement de la Covid 19. « Désormais, rien ne sera plus comme avant, tant au plan des stratégies de développement économique et social que des modes de vie. L’Afrique gagnerait à s’inspirer du grand souverainiste que fut Ghandi. Chaque citoyen africain devrait être un acteur clé de cette grande ambition », indique-t-il. En ce sens, il reste convaincu que chaque PME et PMI africaine se doit également de contribuer à cette nouvelle dynamique de captation de valeur et d’emplois à l’échelle nationale. « Aucun secteur ne devrait être laissé en rade. Il est plus que temps que nous consommions ce que nous produisons localement », martèle-t-il. Et de renchérir : « Notre zone UEMOA reste constante. C’est ainsi qu’au sein de l’UEMOA, nous vivons la situation d’une quasi-instabilité aux plans politiques et sécuritaires, impactant ainsi sur notre économie sous régionale. Or, notre force au sein de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECLAF), sera garantie par le poids économique de notre union sous régionale ».

A l’en croire, au Sénégal, l’heure a sonné pour le secteur privé local qui après avoir longtemps mené la bataille pour un plus fort ancrage des entreprises nationales dans l’économie, et particulièrement sur les grands projets de l’état, s’ouvre aujourd’hui de nouvelles voies de développement autour de grands projets structurants. «Aussi, dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières l’état du Sénégal entend promouvoir l’utilisation des biens et des services nationaux ainsi que le développement et participation de la main d’œuvre locale, des technologies et des capitaux locaux, dans toute la chaîne de valeur de cette industrie en mettant en place un Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL) », dit-il.

Revenant sur les principaux grands axes de travail autour desquels le MEDS s’attèle, il fait noter la réforme du code des investissements dont des membres comme Modibo Diop et Boubacar Samb y participent activement. « Depuis sa genèse, le MEDS a réussi à partager sa vision sociale de l’économie, sa conception innovante du Partenariat Public-Privé, son management de l’entreprenariat et son grand attachement à l’innovation et la créativité, comme des vecteurs de compétitivité et de réussite.


La philosophie de base du MEDS, fondée sur le pari de l’action conforte l’image d’une institution soucieuse de promouvoir des valeurs de courage, d’abnégation, d’esprit de sacrifice et de partenariat », précise-t-il. Mbagnick Diop  soutient que le label MEDS est présent partout à travers le monde avec une politique orientée autour de la jeunesse et son devenir qui doit faire l’objet d’une stratégie d’intelligence collective, pour stabiliser notre pays en partage et mieux renforcer la cohésion dans les politiques stratégiques de développement territorial durable. Il s’est réjoui de l’adhésion massive de jeunes start-upeurs devenus chefs d’entreprise de PME et PMI qui ont rejoint la grande famille du Mouvement des Entreprises du Sénégal.

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