L’Union Africaine exhorte les gouvernements des six pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) et les autres pays à mettre en œuvre des plans d’action nationaux budgétisés, multipartites et efficaces, pour assurer une prise en charge intégrale et coordonnée des survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Selon l’organisation, ces actions doivent inclure la prévention, la protection, l’accès à la justice et la réinsertion socio-économique. « Chaque jour de retard expose davantage de femmes et de filles à des violences inacceptables. L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action », lit-on dans le communiqué.

Alliance Droits et Santé formule trois recommandations stratégiques pour des politiques efficaces. Il s’agit du renforcement des cadres juridiques et la protection des survivants, d’harmoniser les lois nationales avec les engagements régionaux et internationaux, criminaliser toutes les formes de VBG et garantir un accès simplifié à la justice pour les survivantes, d’accroître les financements dédiés à la lutte contre les VBG en allouant des budgets nationaux pluriannuels, impliquer le secteur privé africain via la RSE, et créer des fonds dédiés, transparents et suivis. Sur cette liste s’ajoute l’amélioration de la coordination et le partage des données, mettre en place des mécanismes de coopération entre acteurs, digitaliser les données, renforcer les centres spécialisés et former les professionnel-le-s de terrain. Alliance Droits et Santé appelle les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les mouvements féministes et le secteur privé à unir leurs efforts pour bâtir une Afrique de l’Ouest où chaque femme et chaque fille vit librement, en sécurité et avec dignité.