L’affaire opposant Aïssatou Seydi à son ex-mari, Mamadou Diop, Directeur général de l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (ISEG), connaît un rebondissement.
Aïssatou Seydi a été cueillie hier par les éléments de la brigade de Recherches de Faidherbe à Dakar.
Ce, en exécution d’un mandat d’arrêt international décerné par le juge du 8e cabinet. Selon des sources judiciaires, Mme Seydi est placée sous mandat de dépôt à la prison des femmes de Liberté 6. C’est la dame elle-même qui a rendu public son sort, via son statut WhatsApp.
Elle était attendue avant-hier devant les gendarmes de cette même brigade de Recherches qui devaient agir en “Délégation Judiciaire” pour “complément d’enquête”, rapporte-t-on. Selon ses avocats, son audition pouvait être repoussée à la semaine prochaine.
Elle est poursuivie pour des délits de “faux et usage de faux en écriture publique” suite à l’affaire de la villa sise à Sacré Cœur qu’elle se disputait avec Diop Iseg.
Pour rappel, le tribunal avait débouté Mme Seydi de toutes ses demandes considérées comme « mal fondées ».
Mieux encore, le juge a purement et simplement relaxé Diop Iseg de toutes poursuites. La directrice générale de l’Iseg, Aïssatou Seydi, accusait son époux d’avoir commis du faux pour saisir sa maison sise à Sacré-Cœur.
Elle avait sollicité une somme de 500 millions de francs CFA de dommages et intérêts. 140 millions de F CFA, c’est la somme qu’Aissatou Seydi devra verser pour entrer en possession provisoirement de la maison occupée par son ex-mari Mamadou Diop.
Une décision qui a été prise par le Président de la Cour d’Appel de Dakar à travers une ordonnance de subordination de la constitution de garantie rendue.
A signaler qu’Aissatou Seydi a été arrêtée le lundi 11 janvier 2021 par les éléments de la Brigade de la gendarmerie de Faidherbe après qu’elle a refusé de déférer à la convocation qui lui a été notifiée.
Après un retour de parquet, l’ex épouse de Mamadou Diop, Directeur de l’institut Iseg, a été libérée et placée sous contrôle judiciaire par le juge du 8ème Cabinet.
Une information avait été ouverte pour escroquerie, faux et usage de faux et abus de confiance.
Diop Iseg avait intenté une action judiciaire déclenchée, après une procédure d’expulsion de la maison sise à Sacré Cœur où réside sa maman, âgée de 80 ans, et les sœurs de Diop Iseg.
Aïssatou Seydi et certains de ses proches dont sa sœur Saly Seydi, sont poursuivis pour escroquerie foncière, abus de confiance, faux et usage de faux et détournement de fonds par son ex-mari.
Wally Fall, l’ancien maire de Dieuppeul-Derklé, Mamadou BA, l’ex-Directeur de la Société immobilière du Cap-Vert (SICAP), et vendeur de la maison en question, la notaire Bineta BA et la Bank of Africa (BOA), ont été cités dans cette affaire. Ils auraient refusé de donner les vrais relevés bancaires pour la traçabilité de l’achat de l’immeuble par l’ISEG.
Il est également accusé à Mme Seydi d’avoir commis des faux dans l’acquisition supposée de la maison de Diop-Iseg qui aurait été achetée avec des chèques émis depuis le compte de l’ISEG.
Devant le juge, Mamadou Diop avait produit des documents administratifs attestant que c’est lui qui aurait mandaté son épouse pour acheter une villa à son nom. Et que cette dernière aurait abusé de sa confiance pour s’approprier ladite maison. A l’en croire, « c’est lors d’une réunion du Conseil d’Administration de l’Iseg » que ce mandat aurait été donné à Mme Diop, née Aïssatou Seydi, alors Directeur général de l’Iseg.