Dans un entretien diffusé samedi 30 mars à la télévision algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune a confirmé qu’il se rendra en France à l’automne prochain. Plusieurs fois reportée, cette visite devrait consacrer l’embellie entre les deux pays après nombre de crises diplomatiques. L’Élysée avait annoncé le 11 mars dernier que le président algérien effectuerait une visite d’État en France « fin septembre-début octobre ». Le président algérien salue aujourd’hui des avancées.
Le chef de l’État algérien est revenu sur cette visite plusieurs fois programmée mais à chaque fois reportée. Cette fois-ci, répondant à un journaliste lui demandant si la visite était maintenue, il l’a confirmée : « Bien sûr que la visite est maintenue, pour plusieurs raisons, d’abord, c’est un rendez-vous à ne pas rater de l’histoire. [Ce n’est] pas un rendez-vous entre le président Macron et le président algérien, non. »
Le président Tebboune considère que les relations entre les présidents français et algérien ont atteint un stade de maturité. Cela alors qu’en décembre dernier, Alger assurait que les conditions d’une visite n’étaient « pas idoines », évoquant cinq dossiers à régler au préalable, dont ceux de la mémoire, de la mobilité et des essais nucléaires français dans le désert algérien.
Aujourd’hui, Abdelmadjid Tebboune salue des progrès sur le dossier de la mémoire et juge « positive » la position de l’Assemblée nationale française qui a adopté jeudi 28 mars un texte qui « condamne » le « massacre » de « la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon » lors d’une manifestation à Paris en octobre 1961. Plus de 200 manifestants en sont morts, selon les historiens. Alors que le scrutin présidentiel en Algérie a été avancé au 7 septembre prochain, on ne sait toujours pas si Abdelmadjid Tebboune sera officiellement candidat. Mais cette confirmation de sa venue à Paris après le scrutin en Algérie pourrait être interprété comme le signe d’une candidature probable.