Le nombre de cas de choléra à Mayotte, département d’outre-mer de l’océan Indien, a doublé, passant de 13 à 26 en deux jours, ont rapporté dimanche la préfecture et l’Agence régionale de santé. France 24 fait le point sur la situation sanitaire de l’archipel, où le système de santé est déjà très fragile et où la pénurie d’eau potable persiste.
En seulement deux jours, le nombre de personnes malades a doublé. L’épidémie de choléra gagne du terrain à Mayotte, où 26 cas ont été signalés contre 13 deux jours plus tôt, selon un dernier bilan communiqué dimanche 28 avril par la préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS). Une nouvelle « unité choléra » a été mise en place dans un centre médical pour faire face à cette situation.
Le choléra, caractérisé par une diarrhée aiguë, est causé par une bactérie généralement transmise par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. Selon le médecin épidémiologiste Antoine Flahault, « la grande majorité des patients demeurent asymptomatiques ou présentent des symptômes de gastro-entérite bénigne qui se résolvent spontanément. » Dans de rares cas, il peut provoquer une déshydratation rapide et peut être mortel en l’absence de traitement.
Un premier cas confirmé en mars
Le 18 mars, un premier cas de choléra a été confirmé à Mayotte. Il s’agissait d’une personne en provenance des Comores, archipel situé à 70 kilomètres de Mayotte, où une épidémie de choléra fait rage. D’après le ministère de la Santé de l’Union des Comores, 205 nouveaux cas et quatre nouveaux décès ont été signalés sur son territoire rien que pour la journée du 28 avril.
Jusqu’à cette date, depuis le début de l’épidémie en début d’année, un total de 3 244 cas et 67 décès ont été recensés dans cet archipel, qui compte 870 000 habitants, dont 45 % vivent sous le seuil de pauvreté.