CHRONIQUE….
De nos jours, pour décliner leur identité, certains compatriotes affirment, il est vrai, avec gêne à la suite d’autres qui voudraient qu’il en soit ainsi qu’ils sont d’une communauté minoritaire. Et de dire qu’ils sont Pépèle, Bainouk, Basari, Koniagui, Soninké, Manjack, Mankagne, Diolas. Il est vrai qu’en le disant, on montre, sans oser se l’avouer qu’on est originaire de régions marginalisées, situées à la périphérie de la périphérie, longtemps considérées comme zone ou les démons sont descendus.
Si demain, Kolda, Tambacounda, Ziguinchor, Kolda, Bakel et autres devenaient de nouvelles capitales économiques, de puissants leviers politiques et culturels, quels discours tiendrait-on alors ? Et c’est du domaine du possible pourvu qu’on le veuille car la république c’est en effet la multiplicité et la légalité des chances. C’est la raison pour laquelle il s’agit de réorienter, notre discours, notre vision de notre juste place dans la république sénégalaise. Un nouveau discours doit fleurir dès notre présence au sein de la nation. Il faut donc par conséquent éviter de s’enferrer dans des entrailles idéologique dans la vision que l’autre à de nous et qu’il voudrait que nous ayons de nous, même s’il est animé de bonne intention.
L’adage étant, ce qui se fait pour vous et sans vous se fait en réalité contre vous. Il est important de savoir que ceux considérés comme minorité ethnique dans notre pays le Sénégal en perpétuel construction, ont déjà produit de hauts de très cadres. De puissants symboles notre nation et ce dans l’administration territoriale, dans la défense de la patrie, dans l’éducation, culture, la politique, le sport, la santé etc. On peut citer entre autres les défunts Madi Sissoko, Dembo Coly, Emile Bdiane, le Général Tarerez Da Souza, Madame Angélique Savané, le Groupe Touré Kunda, Jules François Bertrand Bocandé et Sadio Mané. Il faut arreté cette forme de marginalisation qui voudrait que certains soient minoritaires et d’autres majoritaires. Mais par rapport à quoi fondamentalement.
Ceux considérés comme minoritaires ont déjà en vérité donné une idée très claire et très précise de ce qu’ils veulent être. Des citoyens engagés déterminés à apporter leur juste contribution dans la construction de notre nation. Il y a une immensité spirituelle, culturelle de toutes nos communautés qu’il faut aller chercher en leur faisant confiance. Cela libérera à coup sûr tous leurs potentiels humains. Il nous faut aller à la quête d’un humaniste primordial, qui n’exclue aucune communauté en évitant de les standardiser.
La résolution correcte de notre question nationale, sera effective, palpable que le jour où chaque concitoyen pris individuellement sera conscient de ses responsabilités majeures et ne sera mus que par le souci constat d’apporter une contribution magistrale au développement harmonieux de la nation sénégalaise. Encore une fois, respectons-nous mutuellement et aimons nous les uns des autres. Notre humanisme premier nous y invite.
Par PAPE ABDOU FALL