La Direction de la CBAO a introduit une demande de licenciement de ses délégués du personnel suite à un différend collectif de travail adossé sur une plateforme minimale portant sur une demande généralisée des salaires, le relèvement de l’indemnité d’intéressement, la tenue régulière des réunions mensuelles avec le directeur général et enfin l’ouverture du capital social au personnel.
C’est à la suite de l’intervention de leur syndicat de base, des amicales et dahiras du personnel, que le collège des délégués du personnel a accepté de suspendre son mot d’ordre de grève. C’est dans ces circonstances que Pape Doudou Tounkara, Mansour Diallo et Alioune SECK ont été informés de la procédure entamée à leur encontre par la direction de CBAO dont l’objectif est de les licencier sur la base de considérations subjectives.
Ce qui est effarant dans tout cela, il faut souligner que les faits incriminés datent de 2021 sans en encourir le moindre avertissement à la surprise générale.
Au regard de ce qui précède, la coalition des centrales s’oppose à toutes formes de sanctions négatives prises à l’encontre des délégués du personnel de la CBAO qui vont dans le sens de la campagne d’affaiblissement du mouvement syndical dans le secteur bancaire entretenu depuis fort longtemps.
La CCSS n’a de cesse de dénoncer cette lourde tendance qui s’opère dans ce secteur combiné à d’autres facteurs tels que l’externalisation à outrance des emplois au mépris de la loi et de la mainmise du capital étranger de ce précieux levier de notre croissance économique. Toute cette campagne de diabolisation menée contre ces responsables syndicaux s’inscrit dans cette logique d’anéantissement de la résistance des travailleurs de la CBAO.
Il est indéniable d’affirmer sans ambages que tous les actes posés par le top management ne font que détériorer davantage le climat social dans cette banque qui fait partie des fleurons de notre système bancaire. Ce n’est qu’à travers le dialogue social que l’on peut trouver des solutions et non dans la confrontation, à ce niveau on dénombre actuellement quatre cas de licenciement de travailleurs victimes de ce bras de fer.
C’est pourquoi, la CCSS demande aux autorités administratives et à la direction générale de la CBAO et au syndicat de privilégier cette voie en se mettant autour de la table de négociation afin de trouver une issue heureuse à ce conflit qui risque de prendre de l’ampleur.
Sous ce rapport, la CCSS utilisera toutes les formes de luttes afin de rétablir les travailleurs licenciés dans leurs droits et de faire respecter la liberté syndicale au sein de la CBAO.
Fait à Dakar, le 6 Mars 2024
La Coalition