La société sahélienne d’entreprise (Cse), étant donné sa notoriété, son expérience et son envergure, ne susciterait a priori aucun doute quant à la qualité et la rigueur dans son management. Il est incompréhensible qu’une entreprise de cette dimension se permette certaines attitudes au point de se retrouver dans des ennuis judiciaires qui vont lui coûter plusieurs dizaines de millions de francs. La Cse est en effet traduite devant le juge statuant en matière civile et commerciale, à propos des immeubles qu’elle a construits au niveau de la Cité Aliou Sow. Des résidents de cette cité, mécontents des immeubles qui leur ont été vendus, ont esté en justice, d’abord pour avoir leurs titres de propriété, mais ensuite pour s’attaquer au ‘’plan détourné’’ de l’entreprise. Condamnée en première instance, la Cse a interjeté appel. Mais, devant le juge d’appel, l’entreprise a connu un second revers. Pire, le juge, en ordonnant à la Cse de remettre les titres de propriété aux résidents de la Cité, a assorti sa décision d’une astreinte. Ainsi, le collectif compte, via son conseil, Me Assane Dioma Ndiaye, procéder à la liquidation de l’astreinte. Une mauvaise nouvelle pour lacompagnie fondée par feu Aliou Sow qui se retrouve ainsi dans de sales draps et risque de payer plusieurs dizaines de millions de francs.
En fait, le collectif des résidents de la Cité Aliou Sow reproche à la Cse son attitude d’abord concernant les titres de propriété. Car, jusqu’à présent, ils n’arrivent pas à avoir leurs droits réels, alors que certains sont là-bas depuis 10 ans. Mais, la Cse pourra-t-elle, dans l’immédiat, remettre les titres de propriété aux ayants-droit ? Semble-t-il, même si le juge a ordonné au promoteur de leur remettre leurs titres de propriété, il y a un obstacle majeur puisqu’à ce jour, il n’y a toujours pas de règlement de copropriété ou de certificat de conformité valant permisd’habitabilité. En réalité, la Cse a construit un immeuble de grande envergure à la Cité Aliou Sow, mais en omettant de prévoir des sorties à chaque niveau. Mais, ce n’est pas tout, selon les résidents, le bâtiment a déjà commencé à se fissurer de partout. Ce qui pourrait constituer un obstacle pour bénéficier du fameux certificat de conformité. Pour le collectif, constitué de 17 familles, il y a eu un détournement d’objectif, car les constructions ne correspondent pas au plan initialement prévu. Ainsi, les résidents indexent également la mairie, la préfecture, ainsi que les services de l’urbanisme qui ont décidé de fermer les yeux sur le changement de plan du promoteur, mais aussi de ne rien dire sur la vente de ces immeubles qui ne bénéficient pas de certificat de conformité valant permisd’habitabilité ou de règlement de copropriété. Pour eux, les autorités compétentes ne devraient pas valider la construction d’un immeuble de grande envergure qui a été construit sans prévoir de sortie à chaque niveau tel que l’indique le code de l’urbanisme.
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