Outre la hausse de 25 Fcfa sur le prix, les consommateurs ont du mal à trouver le sucre sur le marché. La flambée pousse bon nombre de commerçants et grossistes à cacher leurs produits. Ce, pour inciter les Sénégalais à acheter malgré l’augmentation.
Le sucre se fait rare dans certaines boutiques à cause d’une hausse sur le prix du kilogramme. Les consommateurs font le pied de grue devant les rares magasins qui détiennent encore des stocks de sucre. Passant de 600 francs à 625 francs CFA, ce produit très utilisé par les Sénégalais est quasi introuvable. Alioune Sarr, un boutiquier trouvé derrière son comptoir, confirme: « Nous ne connaissons pas les raisons de l’augmentation. Mais, le sac de 50 kilos qui coûtait 27.750 frs vaut maintenant 31 200 Fcfa. En plus de cette hausse, il y a une rupture de stock, les grossistes signalent que, soit il n’y a pas de sucre ou bien qu’il y a une hausse, ce qui fait que depuis des jours, je n’en vends pas », laisse entendre notre interlocuteur.
Demba, grossiste, affirme qu’il n’a pas encore augmenté les prix car il avait acheté son stock à 27 750 et est donc obligé de vendre au prix normal.
Pour Serigne Diaw, chef de service régional de Dakar, on ne peut pas parler de hausse réelle du sucre. Avec la cherté du fret maritime et des intrants, l’entreprise a déposé une carte de prix pour réclamer son prix de 2012. Le problème d’approvisionnement ne se pose pas sur le sucre, mais c’est au niveau de la qualité et la quantité, car on est actuellement à 50 mille tonnes de sucre chaque année.
De l’autre côté, l’Association des consommateurs du Sénégal dénonce cette hausse notée sur le prix du sucre en poudre. D’après le président Momar Ndao, cela nécessite un conseil national de la consommation. «Puisque le prix du sucre est homologué, pour qu’il puisse être modifié, il faut d’abord une concertation avec tous les acteurs. A cet effet, il faut le rassemblement du conseil technique pour faire l’état des choses”, prône-t-il.
Par ailleurs, l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal pense que cette hausse est peut-être due au coût du transport. Alla Dieng, directeur exécutif de l’Unacois Yessal : « C’est une hausse qui peut se comprendre par l’augmentation des prix du transport que nous condamnons fermement. Avant toute augmentation, il doit y avoir une communication interne. »
ASTOU MALL