Declaration de Politique Générale (DPG) : Ousmane Sonko enfin prêt, mais… ! 

Après une longue période d’atermoiements dus à des raisons évidentes de non-maîtrise de la majorité à l’Assemblée et de risque de la motion de censure, Sonko est enfin prêt à se prêter à l’exercice. Sûr qu’il va pouvoir se pavaner tranquillement dans l’hémicycle dès lors que son parti a gagné les législatives avec une majorité écrasante. 

Précisons que la Déclaration de politique générale (Dpg) est une obligation constitutionnelle majeure qui doit donner des indications sur les orientations prises par un nouveau gouvernement y compris sur les méthodes et procédés pour y arriver.  Elle est donc la bienvenue. Elle intervient cependant dans un contexte particulier où le vote de la loi de finance est en cours et où la « Vision 2050 » des nouvelles autorités vient juste d’être déclinée. Ce qui expose le PM à un risque de redondance. Car, faut-il le rappeler, c’est lui-même qui avait décliné cette vision.

Or, il est clair que la Dpg va s’adresser à la Vision 2050. Pis, pour éviter la redondance, le Pm pourrait tenter de verser dans l’anecdotique et le détail. Ce qui ne serait pas souhaitable sauf pour les réseaux sociaux qui s’en délecteraient. En clair, il doit trouver le juste équilibre.  Ce qui veut qu’il doit trouver le juste équilibre dans cet exercice où il est très attendu. Car, il est important de souligner qu’il sera très attendu au niveau national et international. Car, certaines orientations sont encore floues aux yeux de certains surtout par rapport aux voies et moyens d’atteindre les objectifs.

Autant il doit éviter la redondance, autant il ne saurait verser dans un débat aux ras des pâquerettes. Il ne doit plus se présenter en contremaître qu’en architecte.

Les sénégalais et les partenaires stratégiques du pays attendent du concret et du réalisable dans un court et moyen terme. Les priorités sont nombreuses surtout dans le domaine de l’économie et de la lutte contre les mauvaises pratiques comme la corruption. Le taux d’endettement est trop élevé et les populations continuent à subir un mal-vivre ambiant. Cette tribune ne saurait alors être politique et le Pm, habitué à trop parler à son auditoire jeune et surexcité, doit, cette fois-ci faire preuve de plus de sérénité, de mesure et de parcimonie.

Assane Samb