Sur les cendres de la lointaine M23, la lufle pour la démocratie renaît avec une nouvelle formule : le F24. Portée sur les fonts baptismaux ce dimanche 16 avril 2023, par des forces vives de la Nation, elle a acquis l’adhésion de plusieurs formations politiques, dont la République des valeurs ou encore Awale. Initié par des mouvements de la société civile sous la houlefle de ‘’Y en a marre’’, F24 se veut une plateforme de lufle presqu’exclusivement dédiée à la lufle contre une troisième candidature de Macky Sall.
Première étape de cette lutte prévue pour être très longue : sonner la mobilisation des « troupes », des sénégalais du Sénégal et de la Diaspora, pour former une véritable armée citoyenne. C’est un « premier signal », avertit Aïda Mbodj qui salue la dynamique de regroupement d’acteurs de divers horizons. Déjà, 112 entités portent les piliers du F24 qui, outre la non candidature du président Macky Sall, portera subsidiairement le combat pour « la suppression des articles L29 et L30 ».
La même ardeur sera également de mise pour l’annulation de « tous les artifices juridico politiques tels que le parrainage et les verdicts commandités ayant empêché ou susceptibles de rendre inéligibles des prétendants à la présidentielle de 2024 », mentionne l’acte de naissance de cette plateforme, portant signature de l’ancienne Première ministre Aminata Touré et, surtout, des ténors de la coalition Yewwi Askan Wi, dont Déthié Fall et Ousmane Sonko qui a effectué hier sa première sortie publique depuis les évènements du 30 mars dernier.
En attendant le déroulé de ce programme, la plateforme, réclame la libération des « détenus politiques », « la cessation des interdictions de manifestations » et, « la création de conditions optimales et consensuelles d’une élection présidentielle apaisée, inclusive et transparente en 2024 ».
Un premier rendez-vous est ainsi pris le 12 mai prochain qui devrait permettre au F24 de « se dresser devant le régime pour s’opposer farouchement à cette tentative de confiscation de droits ». Les porteurs du projet disent inviter les Sénégalais à se mobiliser en conséquence, pour honorer cette première démonstration de force pour laquelle une « grande mobilisation » est attendue contre la troisième candidature « anticonstitutionnelle » de Macky Sall.