Baccalauréat général, le grand saut est fixé aujourd’hui pour des milliers de candidats qui espèrent lever les bras et crier : j’ai réussi. Ils devront suer, réfléchir avant de répondre aux questions à travers des épreuves.
En effet, l’année scolaire 2019-2020 a subi les effets de la crise sanitaire, notamment dans le déroulement des enseignements-apprentissages. Ce qui avait causé un report des examens de fin d’année entrainant ainsi des répercussions sur l’année 2020/2021 » qui a démarré le 12 novembre dernier et devait se terminer le 14 août prochain. Pour rappel, le nombre de candidats inscrits au Baccalauréat 2021 est de 157312, une augmentation de 22%. En effet, les épreuves se tiennent dans un contexte particulier. La troisième vague de la Covid 19 qui fait des ravages reste aussi un intrus, pour ces candidats, qui seront obligés de respecter les mesures barrières dont le port de masque et l’usage de gel. Du côté des candidats, l’on tente de chasser le stress soit en allant à la plage ou à ne pas jeter un coup d’œil sur les cahiers. Selon d’aucuns, la peur est bien là, même s’ils se résignent. « C’est un peu compliqué car les épreuves se tiennent dans un contexte particulier dont le Covid. Nous espérons que les épreuves seront abordables », ironise D. Sow candidat. Drapé de grand boubou baye Lahat, il chantonne pour chasser le stress. Au lycée des parcelles assainies dans la matinée, impossible de croiser des candidats. Rares sont ceux qui viennent pour juste s’enquérir de leur numéro ou d’avoir des repères. Pas de cahiers sous la main, des filles discutent et procèdent par mémorisation avec le jeu de question réponse. A l’image de Ndeye F. Tall, quelques-unes sont en train de procéder aux derniers réglages. « Nous sommes en train de revoir quelques cours afin de nous assurer que les choses les plus importantes sont dans la tête. Il ne s’agit pas d’apprendre par cœur, mais juste de comprendre les leçons et c’est l’essentiel », indiquent-elles. L’air absent, Nafi doute. Elle semble avoir peur. « Nous sommes partagées entre stress et angoisse c’est vrai. Ca été dure de nous préparer car avec cette situation de Covid. Alors il faut de la concentration. C’est vrai que les professeurs ont fait le nécessaire pour les cours, mais nous ne pouvons que nous résigner », témoigne-t-elle. « Ce qui reste dépend de la volonté divine néanmoins, nous allons prier et faire de notre mieux », renchérit Marône, candidat en Série L.
Au niveau de Banque islamique, d’autres arpentent les couloirs de l’établissement public. Cahiers d’histoire et de géographie à la main, ici, pas besoin de parler. Il faut se concentrer. Mais Khady et ses amies ont trouvé une autre méthode : « le partage de connaissance. « Nous discutons autour d’un sujet voir les pièges possibles et en tirer des conclusions. Le bac est important pour nous car cela fait des années que nous nous préparons pour la circonstance », soulignent les demoiselles. Même son de cloche pour ses camarades qui estiment que « l’heure est aux derniers réglages. Mais il faut aussi reconnaitre que des professeurs ont cependant procédé à des séances de rattrapages. »
Cette année, pas d’anticipée de philosophie. Elle sera une épreuve de plus pour les candidats déjà gonflés à bloc.