Le dialogue national initié par Macky démarre aujourd’hui. Sans doute dans un contexte défavorable. Car nombre de leaders de l’opposition y sont hostiles. Et ne comptent nullement y participer. Toutefois le dialogue n’est pas une assemblée nationale. Ceux qui y seront vont représenter toute la Nation. Et les conclusions qu’on en tirera pourraient être bénéfique à tous. Si, bien sûr, elles sont matérialisées. Et c’est notre espoir. Car, le contexte politique actuel est délétère. La violence monte d’un cran. Des domiciles et des voitures sont incendiés.
Des personnes sont arrêtées et parmi celles-ci, des journalistes. Il appartient alors au Chef de l’Etat, de montrer toute sa bonne foi à honorer ceux qui ont décidé de participer au dialogue par une prise en compte optimale des préoccupations des populations. Il en a les moyens. Il lui en faut l’esprit et la détermination. Ce pays a en effet besoin de dégel.
Et le dialogue passe ainsi comme une dernière initiative de sauvetage d’une démocratie chancelante. Il faudra alors des gestes forts, des actes de nature à rassurer. C’est dire que, dans tous les cas, il ne faudrait pas rater ce virage. Un de plus dans notre tentative de continuer à être une exception dans une Afrique qui a fini de basculer dans l’instabilité et le chaos. C’est le souhait exprimé ou secret nourri par tous les sénégalais.
Que les dirigeants montrent, pour une fois, qu’ils sont à la hauteur des défis. Car, pour le moment, le visage qu’ils montrent est décevant. Aussi bien dans l’opposition qu’au niveau du pouvoir, on semble oublier les règles élémentaires de civilité pour se hisser à hauteur d’hommes et de femmes raisonnables.
Dans la défense de leurs intérêts, les uns et les autres croient être dans une jungle où règne la loi du plus fort. Et ça, franchement, ça ne nous grandit pas. Dans tous les cas, un dialogue est toujours souhaitable surtout en cas de tension. S’il est sincère et objectif, il pourrait aider à y voir plus clair et aussi à dépassionner les débats.
Assane Samb