Après un sit in et une grève de 48 h les 14 et 15 mars derniers, sans satisfaction l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) a tenu son assemblée générale suivie d’un point de presse pour revenir sur les maux qu’ils rencontrent dans l’hôpital. Selon Cheikh Seck Porte-parole De l’intersyndicale, lorsqu’ils étaient en grève, les responsables de ladite structure ont amené des étudiants qu’ils ont installés dans l’hôpital pour faire le travail à leur place. Et d’ajouter qu’il y a même un malade qui a perdu la vie sur la table et ça ‘’nous n’allons pas du tout laisser passer cela, toutes les responsabilités seront situés’’.
‘’Nous nous posons la question de savoir est-ce qu’on est dans un Etat, parce qu’un Etat c’est d’abord chercher les moyens pour permettre à la population d’avoir accès à un droit fondamental qui est dans la Constitution sénégalaise. Et on choisit des agents fonctionnaires de l’Etat pour faire cette mission. Sachant que pour toute mission, il faut qu’on contrôle pour savoir si ce que les gens sont en train de faire qui répond réellement à la politique définit par l’Etat sénégalais, ça c’est la première des choses ce que nous constatons’’, a indiqué le porte-parole de l’intersyndicale des travailleurs d HOGIP, Cheikh Seck. Il a aussi ajouté ‘’en tout cas nous en tant qu’agents de santé ayant prêté serment notre responsabilité est de veiller à ce que toute personne qui arrive dans cet hôpital et qui a besoin de soins puisse avoir une satisfaction’’.
A en croire Cheikh Seck, même avec 9 milliards de budget, l’hôpital ne peut pas donner des moyens qu’il faut. ‘’Comme je l’ai toujours dit chaque fois on a l’impression que l’argent quand ça entre c’est comme si réellement on l’avait mis dans un sac troué c’est ça la vérité. Ce budget ne reflète pas l ’hôpital vous allez voir au niveau des services d’urgence, au service des blocs opératoires, que ça soit de la chirurgie générale que ça soit de la neurochirurgie que ça soit de l’orthopédie, il y’a des malades qui sont au niveau des urgences qui ont fait des traumatismes qu’on fait attendre jusqu’à même plus de vingt jours trente jours avant même d’être opéré et certains préfèrent aller dans les cliniques c’est une extrême gravité. Tout simplement parce que les gens sont beaucoup plus intéressés vous voyez l’enseigne vous vous êtes devant l’hôpital chaque jour Il y a il y a des dessins on est en train de repeindre de gauche à droite. On fait des dépenses inutiles je dis des dépenses inutiles actuellement ne serait-ce que pour opérer vous avez besoin d’un matériel de stérilisation ce qu’on appelle l’autoclave qui est en panne depuis un mois, ça veut dire que si vous faites un programme rotatoire ça c’est le préalable’’, a-t-il fustigé.
Pour ce qui concerne l’autre élément que l’intersyndicale est du fait que les autorités de l’hôpital font appel à des étudiants pour qu’ils fassent le travail à leur place. ‘’Il y a un jour où on était parti en grève ce qu’ils ont fait, ils ont amené des étudiants qu’ils ont installé là et qui opéraient les malades et il y’a même un malade qui est mort sur la table. Et pour ça nous n’allons pas du tout laisser passer, nous feront en sorte que toutes les responsabilités seront situées. Pour terminer je demande à la population fasse beaucoup attention quand les gens sont en grève qu’on les amène des personnes qui les soignent et qui n’ont ni la qualification ni la compétence et là nous interpellons aussi directement à madame le ministre de la santé qui est médecin qui sait ce que c’est prendre en la responsabilité de Prodiguer ou de donner de soin à un malade alors que vous n’avez pas la compétence ni la responsabilité.
MADA NDIAYE