Le président de la coalition Alioune président en 2024, (CAP2024) a présenté le programme qu’il compte dérouler une fois élu à la tête du pays. Alioune Sarr vote pour de profondes ruptures et des réformes institutionnelles.
Alioune Sarr a partagé son programme pour 2024. L’ancien ministre du commerce reste convaincu que le Sénégal est immensément riche par ses ressources démographiques, naturelles, hydrographiques, agricoles, halieutiques, énergétiques et minières, avec une bonne organisation professionnelle de ses mouvements sociaux permettant à l’Etat d’avoir un dialogue constructif avec les acteurs.
A l’en croire, «le Sénégal est à un tournant décisif de son avenir dans un contexte national de tension politique réelle, de renchérissement du coût de la vie, aggravé par une crise multiforme induite par les effets de la géopolitique mondiale, avec ses conséquences politique, économique, sécuritaire, sanitaire et alimentaire ». Et de poursuivre : «Il ne s’agit plus de faire dans la continuité mais plutôt de procéder à de très profondes ruptures et des réformes majeures : institutionnelles, économiques, sociales et politiques». A l’en croire, un nouveau cap devra être franchi dans une démarche irréversible, sans laquelle on court le risque d’une crise majeure pour notre pays. «Pour notre génération née après les indépendances, ces ruptures sont indispensables et appellent à une inversion des paradigmes qui ont prévalu dans la conduite de nos politiques nationales depuis l’avènement de notre souveraineté nationale », martèle-t-il.
Et d’ajouter : «Aujourd’hui, notre génération doit traduire en actes politiques concrets la réalité de cette souveraineté nationale et la décliner en souveraineté alimentaire, souveraineté sur nos ressources énergétiques, industrielles, agricoles, halieutiques, minières et sur nos forêts». Alioune Sarr soutient qu’on ne peut plus se taire ou faire comme si rien ne se passe, alors que les compatriotes meurent dans les océans dans des conditions atroces, que les populations ont la perception que leurs ressources sont exploitées dans des conditions opaques et non transparentes. «Personne ne viendra au secours dans ce drame et le péril qui nous guette. Nous devons donc prendre nos responsabilités et les assumer devant notre peuple souverain. Aucun programme politique ne saurait être audible et crédible si cette question de notre souveraineté sur nos ressources naturelles, minières et énergétiques n’’est pas traitée dans l’équité, dans la transparence et dans le respect de nos intérêts et des valeurs de notre Nation, dans un État de droit, dans des partenariats technologiques, industriels et financiers gagnant-gagnant pour notre pays et pour notre jeunesse », peste-t-il. Il promet qu’une fois élu Président de la République en février 2024, il fera voter au Parlement, une Loi d’orientation qui transforme sur le sol du Sénégal, toutes les ressources naturelles, minières, énergétiques extraites de notre sous-sol : raffinage de l’or à Kédougou qui sera un comptoir international pour l’or, l’exploitation du fer des Falémé qui fera de la région de Tambacounda une région sidérurgique majeure et de montage de véhicules et de matériels électroménagers. «C’est aussi la transformation de l’Attapulgite de Allou Kagne et de Mbodienne à Thiès, la transformation du Zircon de Mboro, du Nickel, de la bauxite, du marbre ou du Lithium de Kédougou. Ce sera aussi à travers la Pétrochimie, avec la transformation du pétrole et du gaz pour faire profiter à notre jeunesse, les opportunités offertes par les centaines de métiers de la Pétrochimie et du raffinage.
Ainsi, la valorisation de nos énormes ressources minières, naturelles et d’hydrocarbures, à travers une industrialisation verticale de ces filières, générera dans notre pays les millions d’emplois attendus par notre jeunesse, dans une parfaite transparence et en adéquation avec nos valeurs de gestion des affaires d’un Etat de droit et démocratique, de notre culture de paix, de solidarité et de justice », liste-t-il. Des secteurs comme la santé, les hydrocarbures entre autres seront revus. «Sur le plan institutionnel, nous avons tous constaté le temps et les énormes ressources perdus par notre pays dans les débats stériles sur le 3ème mandat. Si je suis élu Président de la République en février 2024, ces débats n’existeront plus. Ainsi, je proposerai une incompatibilité entre les fonctions de Président de la République et le statut de Chef de parti ou de coalition de partis politiques », dit-il.
NGOYA NDIAYE