Recalé des élections, la coalition ascosen-askanwi a répondu à l’invite au dialogue initié par le président Macky Sall en vue de trouver une date pour l’élection présidentielle. Constatant entre autres des manquements du Conseil constitutionnel, Momar Ndao souhaite que l’intégralité du processus électoral soit reprise et que les accusations portées à l’encontre de la justice soient éclairées.
Dans une note adressée à la presse signée de son président, la coalition Ascosen-Askanwi parle au peuple sénégalais Prenant part au dialogue national en faisant le tour de l’actualité politique concernant le processus électoral et la décision du conseil constitutionnel sur l’invalidation de certains candidats en l’occurrence Karim Wade. « En validant la candidature d’une binationale en l’occurrence Mme Rose EI Wardini ; le Conseil constitutionnel a violé les dispositions de l’article 28 de la Constitution.
En rejetant par la même occasion, la candidature de M. Karim Meïssa Wade, pour une situation identique, le Conseil constitutionnel a violé l’article 1ier de notre constitution consacrant le principe fondamental de l’égalité des citoyens en droit. En validant la candidature de M. Serigne Mboup qui ne parle pas couramment la langue officielle, le Conseil constitutionnel a, encore une fois, violé les dispositions de l’article 28 de la Constitution.
En validant la candidature de M. Bassirou Diomaye Diakher Faye qui est dans une situation d’empêchement, et dont la liberté provisoire a été refusée par la justice, le Conseil constitutionnel viole le principe sacro-saint de l’impérieuse nécessité de la disponibilité du Chef de l’Etat consacré par les articles 31, 34 et 36 de la Constitution. En rejetant de manière inconsidérée avec des justifications contradictoires et abracadabrantes, les parrainages de plus de 70 candidats, tout en reconnaissant ses propres erreurs qu’il qualifie de mineures; le Conseil constitutionnel a fauté. En plus de tous ces manquements, un dossier de corruption supposée de membres du Conseil constitutionnel est pendant devant la justice et l’on ne sait quelle sera son issue », a-t-il résumé
A l’en croire, le Conseil constitutionnel qui doit installer le prochain Président de la République dans ses nouvelles fonctions; et étant la plus haute instance judiciaire chargée de veiller au respect des dispositions la Constitution, il est absolument inadmissible, au plan légal, éthique et politique, que ledit conseil soit à la base de tels manquements.
A cet effet, au vu de tout cela, ladite coalition demande, au peuple, bien représenté au dialogue : « d’examiner tous les manquements du Conseil constitutionnel et d’en proposer la correction; de suivre avec attention le traitement par la justice des accusations portées à son encontre ; de reprendre l’intégralité du processus électoral qui est déjà biaisé car entamé sur des bases anticonstitutionnelles, avec à la clé un arbitre récusé. »
Rosita Mendy