Drame de Sacré-Cœur : L’appel au secours du Docteur Paye

Le Docteur Paye a profité du dimanche, le jour où les enfants ne vont pas à l’école, pour organiser leur assassinat et se donner la mort.

Publicités

Trois beaux enfants sont partis laissant tous les sénégalais sous le choc et dans l’émoi. La colère laisse parfois la place à la compassion. Et tout le monde pense à ces enfants, innocents, qui n’ont rien à voir avec ces ‘’histoires d’adulte’’ et qui, pourtant, paient les conséquences de leurs vies.

Des enfants qui ont eu confiance à leurs parents. Ils pensaient qu’ils seraient justement en sécurité à leurs côtés. Or, ils étaient en danger avec leurs papas. Leur gourou.

Manifestement, le Docteur Paye a voulu envoyer un message. Mieux, comme tout suicide, c’est un appel au secours. Il a certes voulu se venger de son ex-femme. Mais, pas que. Il n’a pas certainement compris pourquoi la Justice par exemple ne lui pas donné la garde ne serait-ce que deux ou d’un de ses enfants. Pourquoi, si ce qu’il a expliqué est vrai, cet amant s’est immixé encore dans la vue de cette femme alors qu’il l’avait trahie à en épousant une autre ?

Il n’a pas certainement compris pourquoi il a tant souffert de cette union même si la femme n’a sa version des faits ?

En tout état de cause, seule une enquête exhaustive saura éclairer la lanterne des sénégalais. Car, il est important aussi de savoir si ses affaires allaient bien. S’il était bien vraiment dans sa peau et qu’il ne souffrait pas d’autres problèmes graves comme une maladie non-révélée, etc.

Car, il faut plus que le manque d’affection, le divorce d’avec une femme pour entrer dans une dépression au point de tuer ses propres enfants et de se tuer.

Or, manifestement, il souffrait de troubles graves psychologiques. Sont-ils liés seulement aux problèmes du couple ou de troubles de la personnalité ? Autant de questions et bien d’autres qui taraudent les esprits.

Et si l’on se pose de telles questions, c’est que l’on est tous meurtris par ce qui s’est passé. Et nous voulons comprendre, pour sans doute, pouvoir prévenir, agir.

Car, il ne s’agit pas de porter secours à Falla paye ou à ses enfants. Ils n’en ont plus besoin. Pour eux, nous prions pour le repos éternel.

Mais, il est utile, quand on vit dans une société où se produisent de telles choses, de se poser des questions, pour essayer de comprendre.

Et ce que nous savons au moins, c’est qu’il faut avoir les nerfs solides pour vivre au Sénégal.

Car, la ‘’téranga’’, c’est pour les autres et le ‘’badolo’’ (le contraire de la téranga), c’est pour ses proches. Nous sommes très gentils avec des étrangers, des inconnus, des gens que l’on vient de rencontrer, etc. Et souvent très hostiles avec des proches comme les épouses, les maris, les frères, les collègues, etc.

Conséquence, c’est la guerre froide ou ouverte dans les foyers, les lieux de travail, etc. Beaucoup de conjoints, hommes ou femmes vivent l’enfer. Et rechignent parfois à le dire, justement à cause des enfants.

Certains d’ailleurs sont en séparation de corps depuis longtemps et d’autres ont divorcé tout en continuant à sauver les apparences en vivant ensemble.

Ces faux couples, il y en a plein dans notre société. Et les problèmes de santé de certains hommes, la baisse généralisée de virilité y compris chez les jeunes, n’est pas pour arranger les choses.

Malheureusement, on nous apprend tout sauf à vivre en couple. Et même pour les musulmans, au moment de nouer le lien du mariage, les conjoints sont absents. Les beaux discours et autres conseils se donnent à leur insu. Et personne n’est préparé à affronter cette dure réalité de la vie en commun.

Et là-dessus, c’est le pilotage à vue dans un domaine qui dépend trop du sentiment qui, comme on le sait, est fluctuant.

Ce que beaucoup ne savent pas, c’est que l’on n’aime jamais quelqu’un de la même façon, tous les jours et en continue. Il y a des hauts et des bas et les sentiments varient.

Et si l’on y mêle les attentes non satisfaites, les frustrations, les influences négatives de proches, les difficultés professionnelles, le cocktail devient explosif.

Mais, bien sûr, nous avons juste essayé de comprendre sans juger qui que ce soit. Car, personne ne sait ce qu’il aurait fait, confronté à la même réalité, même si les personnalités sont différentes.

Et si des hommes de l’art, les médecins, avec toutes leurs connaissances, peuvent être aussi atteints, c’est que personne n’est à l’abri de la dépression nerveuse, de la folie, etc.

Car, il faut être fou, ne serait-ce que momentanément pour se donner la mort et surtout pour tuer ses propres enfants.

Assane Samb

 

Vérifier aussi

GO: Lutteurs ! Un peu de patriotisme :

« Gni kougnou yabb » ? Comme le  demande souvent Me El Hadj aux rares téléspectateurs qui …