Les candidats à la candidature foisonnent. Le nombre dépasse plus de 200. Selon le journaliste Ibrahima Bakhoum, des candidats savent pertinemment que nombreux sont ceux qui n’y arriveront pas. D’autres font dans le marchandage pour des postes de responsabilité.
La présidentielle arrive en grands pas. Les candidats déclarés dépassent un nombre qui frise l’inquiétude auprès des citoyens comme chez les observateurs de la scène politique. Plus de 200 candidats déclarés et plus de 200 fiches de parrains déjà retirées. Une pléthore de candidats pour un électorat qui ne dépasse pas les 7 millions. Selon Ibrahima Bakhoum, il s’agit bien là de « folklore politique » avec ces nombreux candidats. Il fera savoir qu’on a l’impression de banaliser la fonction présidentielle. Il relève plusieurs facteurs.
A cela il l’assimile à un manque de primaire et cela risque d’être une quête d’ascension politique et sociale. Il veut d’autres formules au-delà du système de parrains. « On veut banaliser la fonction de président bien que nous sommes en démocratie car chacun est libre de postuler et donc pensant avoir un projet politique. C’est bien au plan moral mais dans un pays où l’électorat ne dépasse pas 7 millions, 200 personnes qui sont candidats, cela va dans tous les sens car il y a un minimum et il faut un filtre au-delà du parrainage », a regretté Ibrahima Bakhoum. C’est l’exemple de Bby qui a prétendu trouver un consensus avec un seul candidat. « Au moins un groupe a décidé et on a vu ce qui s’est passé », dit-il. Il demande un encadrement dans les partis politiques et il refuse cet état de fait. Pour lui, des candidats n’espèrent pas être élus mais ils pensent obtenir cette ascension sociale. « Mon nom existe et demain si je ne suis pas validé il y’aura mon nom et occupez les plateaux.
Certains votent leur candidat mais ne font pas l’effort mais vont marchander et c’est un marché ouvert. « C’est juste du folklore et des gens s’amusent », renchérit I. Bakhoum. Il existe des affairistes certes mais selon l’analyste , « ces derniers attendent de voir celui ou celle qui va venir et vont étaler leurs tentacules et montre qu’il existe et quand il y’aura un changement ces affairistes sont conséquents avec eux même mais c’est un marché et chacun se positionne. » Cette démarche remet en cause la perception de notre démocratie d’où sa physionomie. « Il existe un certain laxisme et tout le monde est concerné par ce désordre ; mais ce sera la saisonnalité pour certains avec le discours politique. Mais il faut trouver une solution aussi et éviter ces genres de faits. Il faut une formule car cela ne peut pas exister comme ça car des partis n’existent que de nom », a dénoncé Ibrahima Bakhoum.
Les populations se perdent dans ces candidatures
Les choses restent sans surprise. Ce nombre est surprenant selon Mamadou Baldé. « Nous ne pensions pas avoir autant de candidats dans ce pays. Nous avons 200 candidats », peste-il. Même son de cloche pour sa camarade qui note qu’il faut donner de l’argent avant de retirer la fiche de parrainage. « C’est ce qu’il faut car il y en qui n’ont pas le profil mais prétendre à la candidature et font dans le marchandage. Les autres s’approchent et font dans le deal pour un poste de ministre ».
Momar Cissé