Pour une meilleure employabilité et insertion professionnelle des étudiants, l’Institut supérieur de formation à distance (Isfad)a ouvert hier son année universitaire 2023-2024 pour sa 1re promotion. Il offre pour l’heure cinq filières.
Mis en place en 2023 en réponse aux besoins pédagogiques de l’université et aux difficultés conjoncturelles auxquelles elle a été confrontée, l’Institut supérieur de formation à distance (Isfad) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a effectué sa rentrée d’amphi hier. Selon le recteur de l’Ucad, un système d’orientation et de réorientation plus souple a été instauré, permettant aux étudiants de choisir la voie qui correspond le mieux à leurs aspirations et à leurs talents.
C’est dans cette perspective, selon Amadou Aly Mbaye, que l’Isfad a lancé un appel à candidatures pour des formations à distance articulant employabilité et insertion professionnelle. « Aujourd’hui, qu’il s’agisse de l’enseignement en mode présentiel ou distanciel, il faut se rendre à l’évidence : l’accès au numérique est une condition sine qua non pour réussir aux études supérieures. C’est pourquoi nous avons mené des actions concrètes avec les opérateurs de télécommunications pour améliorer la connectivité et l’accessibilité à un coût abordable. Nous avons également négocié des accords avec des opérateurs économiques pour permettre aux étudiants d’acquérir, dans des conditions optimales, les équipements nécessaires pour suivre leurs cours en ligne et interagir avec leurs enseignants.
Les crises que nous avons traversées (sanitaire, sociopolitique) appartiennent désormais au passé, mais de nouveaux défis ne manqueront pas de se poser dans l’avenir. C’est aujourd’hui que vous (les étudiants) devez commencer à prendre en charge votre destinée avec le numérique, qui n’est pas une virtualité fictive, mais bien une réalité tangible qui s’impose à tous », a confié le recteur.Il a ajouté qu’au plan international, les plus grandes universités fonctionnent déjà selon ce mode. L’Ucad ne doit pas être en reste.
Avec l’Isfad, elle montre ses capacités d’insertion et d’adaptation à un environnement international de plus en plus concurrentiel sans risquer d’être laissée à la traîne. Le recteur a également souligné l’importance d’un nouveau type de partenariat qu’il souhaite développer avec les étudiants et les tuteurs. Ce partenariat, selon lui , sera basé sur le civisme, le patriotisme et le respect des franchises académiques. C’est seulement sur la base de ces principes, d’après lui, qu’on peut construire ensemble une université plus forte, plus solidaire et plus rayonnante.
L’Isfad propose un portail de formation ouvert et à distance à l’Ucad
Pour le directeur de l’Isfad, Claude Lishou, les grands défis de la mission qui lui est confiée pour l’excellence des résultats vers lesquels il doit conduire toutes les facultés et grandes écoles de l’Ucad, y compris tous les instituts, sont, entre autres, la bimodalité des enseignements, l’hybridation des parcours et la virtualisation des cours.
Pour ce faire, selon lui, l’Isfad doit garantir la continuité pédagogique par une commutation conjoncturelle des modalités d’enseignement en présentiel/distanciel et vice-versa. Cela permet de fournir, dans le respect des normes pédagogiques, des solutions pour amortir le choc des crises sanitaires, sociopolitiques, environnementales et autres.