La CONFEMEN, le CNESCO, grâce à l’appui financier de l’Agence française de développement et en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale du Sénégal ont décidé de conjuguer leurs efforts pour contribuer à la valorisation des résultats de l’évaluation internationale de l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques au primaire. Il s’agit de booster le niveau des élèves à propos des Maths.
La tenue de cette première Conférence de consensus en Afrique est une démarche proposée par le Conseil national de l’évaluation scolaire de France et elle permettra, selon le Secrétaire Général de la Conférence des ministres de l’éducation des Etats et Gouvernements de la francophonie (CONFEMEN), Abdel Rahamane Baba-Moussa de regrouper tous les acteurs de l’éducation autour des réformes à mettre en œuvre dans le cadre de l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques au primaire. Pour lui, la réussite d’une réforme éducative il faut évidemment qu’il y ait l’adhésion de tous. Ce qui fait que pendant longtemps, les recommandations formulées par la CONFEMEN à travers ces évaluations, n’ont pas toujours été reprises par les Etats.
« Nous avons adopté cette conférence de consensus pour nous permettre de changer la donne et que les résultats de l’évaluation PASEC 2019 qui ont montré justement que les élèves de façon générale dans le système éducatif participant à l’évaluation ont de profonds acquis en mathématique. C’est-à-dire que nous avons parfois près de 60 % des élèves en fin de cycle primaire qui n’ont pas donc le seuil minimum à travers les mathématiques. Il s’agit pour nous aujourd’hui de réunir des chercheurs qui travaillent sur les mathématiques, des acteurs des ministères de l’éducation, des enseignants, des parents d’élèves, des responsables de la communauté éducative, des représentants de l’Assemblée nationale, en tous cas de toutes les composantes, de toutes les parties prenantes de l’éducation pour représenter les recommandations qui sont issues de l’évaluation PASEC 2019 », dit-il.
En effet, il s’agira de discuter parmi l’ensemble des éléments qui ont été mis en évidence, comme explicatifs des taux enregistrés en mathématique et de choisir parmi ces résultats-là de façon consensuelle, deux ou trois recommandations qui vont être appliquées pour qu’en l’évaluation de 2024 les élèves sénégalais soient sortis du lot et obtiennent de meilleurs résultats en ce qui concerne les mathématiques. Il laisse entendre que « la question de la langue d’enseignement, la diversité de l’accès que cela soit les garçons comme les filles, mais aussi il les compétences des enseignants, sont entre autres parmi les causes des mauvais résultats en mathématique.
Sur ce, Abdel Rahamane Baba-Moussa, en tant que CONFEMEN, il s’agira de prendre en compte ces recommandations et d’en garantir le suivi de l’action qui sera menée dans le pays membre de la CONFEMEN qu’est le Sénégal. « Mais notre action n’est pas primordiale, ce sont les acteurs locaux, les acteurs ministériels, les enseignants pour des recommandations et les utiliser réellement dans les décisions au niveau des ministères, dans l’enseignement, dans les classes pour que les résultats que nous escomptons soient atteints. C’est-à-dire qu’en 2024, lorsqu’on fera l’évaluation qu’on ait au moins 70 à 80 % des élèves, pourquoi pas 90 % des élèves en classe de CM2 qui ont les acquis attendus en mathématique », conclut-il.
Mamadou Sow