Le Syndicat Autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) va renouer avec la grève à partir du lundi 06 novembre. Le SAES dénonce le non respect par les autorités du protocole d’accord signé le 06 janvier dernier et exige, dans la foulée, la réouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar fermée depuis le mois de juin.
Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur ne compte pas baisser les bras pour faire respecter le protocole qu’il a signé avec le gouvernement au mois de janvier dernier. Le SAES qui avait déjà décrété une grève de 48 heures, il y a plusieurs semaines, vient à nouveau de renouer avec la grève en l’intensifiant cette fois ci.
Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur justifie cette grève par, entre autres, le non respect par les le gouvernement du protocole d’accord signé en janvier 2023, la fermeture de la quasi-totalité des universités, le « mépris, le dilatoire ainsi que l’indifférence totale » du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et « l’arrogance » de certains recteurs face à la situation des universités. C’est au regard de tous ces éléments que le syndicat décide d’aller en grève « Le SAES décrète un mot d’ordre de grève de 48 heures, les lundi 06 et mardi 07 novembre 2023 avec cessation des activités pédagogiques (cours, soutenance, délibérations y compris pour les formations payantes) et l’arrêt de toute participation à des activités administratives et réunions », lit-on dans le communiqué.
Dans cette même dynamique, le SAES invite ses coordinations à organiser des marches suivies de point de presse pour, dit-il, dire non à la « forfaiture savamment organisée ». Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur dégage ainsi ses responsabilités dans le chevauchement et la validité ou non des années académiques et demande à ses membres de rester mobilisés pour la défense de l’enseignement supérieur qui, selon lui, est menacé par des « décisions incongrues » des autorités. Parlant de ces autorités, le SAES indique qu’elles sont dans le « dilatoire » en évoquant des travaux qui ne seraient pas prêts pour la réouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
À cet effet, le syndicat autonome de l’enseignement supérieur rejette ce justificatif qu’il considère comme un « alibi » pour prolonger la fermeture de l’université à des « fins politiques ».
EL HADJI MODY DIOP