Plusieurs manifestations ont eu lieu à travers l’Espagne pour dénoncer un « crime homophobe » après le meurtre de Samuel Luiz, à La Corogne.
Le meurtre de Samuel Luiz, un jeune homme battu à mort le week-end dernier, secoue l’Espagne. D’importantes manifestations s’y sont déroulées, lundi 5 juillet, pour dénoncer un « crime homophobe ».
Samuel Luiz, un aide-infirmier de 24 ans, a été retrouvé inconscient aux abords d’une discothèque de La Corogne, dans le nord-ouest de l’Espagne, après avoir été passé à tabac. Les secours ne sont pas parvenus à le réanimer et il est mort samedi matin, racontent les médias espagnols.
« Justice pour Samuel. L’homophobie et le fascisme c’est la même chose », clamait une gigantesque banderole tenue par des manifestants partis lundi soir de la célèbre place de la Puerta del Sol, à Madrid, a constaté l’AFPTV.
Une foule de plusieurs milliers de manifestants, dont certains brandissaient le drapeau des fiertés, avait ainsi répondu à l’appel de nombreux collectifs LGTB + réclamant « Justice pour Samuel », comme le criaient les participants. « Ce ne sont pas des coups, ce sont des assassinats », a scandé la foule. « Stop homophobie », « Tout ce que je veux, c’est vivre » ou encore « Ils sont en train de nous tuer », pouvait-on lire sur certaines pancartes.
Depuis sa mort, ses proches dénoncent un crime homophobe, quelques jours seulement après la fin de la Semaine des fiertés, à Madrid, important moment des festivités LGTB+.
Des manifestations ont eu lieu lundi soir dans d’autres villes espagnoles, comme à La Corogne, rassemblant souvent plusieurs centaines de personnes, d’après les photos et les vidéos postées sur les réseaux sociaux.
Fernando Grande-Marlaska, le ministre de l’intérieur espagnol, a souligné qu’il n’y avait eu aucune arrestation pour le moment et qu’« aucune piste n’était écartée, ni celle de délit de haine, ni aucune autre ».
« Je suis convaincu que l’enquête de la police trouvera bientôt les auteurs de l’assassinat de Samuel et fera toute la lumière sur les faits. C’est un acte sauvage et sans pitié. Les droits et les libertés ne reculeront pas. L’Espagne ne le tolérera pas », a tweeté lundi soir le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez.