Dans une lettre adressée au président de la République, la plateforme « Aar sunu élection » a exprimé ses préoccupations quant à l’inquiétude qu’il y a autour de la fixation d’une nouvelle date pour le scrutin présidentiel. Ainsi, la plateforme estime que l’élection présidentielle devrait se tenir au plus tard le 3 mars prochain pour éviter, selon elle, tout risque de non-respect des délais constitutionnels.
La plateforme « Aar sunu élection » qui regroupe plusieurs membres de la société civile et des personnalités indépendantes met la pression sur le président de la République pour qu’il fixe très rapidement une date pour la tenue de l’élection présidentielle. C’est dans ce cadre qu’elle propose une date qui lui paraît plus logique pour ne pas sortir des délais constitutionnels selon elle. La plateforme estime, après des simulations, que la date du 3 mars prochain est mieux indiquée pour la tenue de l’élection présidentielle. « Il s’agit d’éviter à notre pays une nouvelle impasse qui peut être lourde de conséquences, nous avons pris l’initiative de procéder à des simulations à partir de différents scénarii. Le résultat que nous avons obtenu indique sans nul doute que la date de l’élection présidentielle doit être fixée au plus tard le 3 mars 2024 pour vous permettre d’inscrire votre action dans le respect des délais fixés par la Constitution, conformément aux dispositions rappelées dans la décision du Conseil constitutionnel », lit-on dans la lettre.
Dans ce sillage, « Aar sunu élection » attire l’attention du chef de l’État sur l’urgence de publier le décret fixant la date de l’élection présidentielle et l’invite à tenir compte des limites fixées par le Conseil constitutionnel. D’ailleurs, en commentant la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection présidentielle, la plateforme « Aar sunu élection » souligne que la haute juridiction, dans son considérant 14, exige au président de la République d’organiser la présidentielle avant le 2 avril, date à laquelle son mandat prendra fin. C’est pourquoi, Elimane Kane et ses camarades misent sur la date du 3 mars qui, selon eux, permettra de ne pas sortir des délais constitutionnels.
Pour rappel, le Conseil constitutionnel a annulé le report de l’élection présidentielle qui avait actée par l’Assemblée nationale après que le président de la République avait pris un décret le 3 février dernier pour annoncer le report.
EL HADJI MODY DIOP