A Melen-Rails, une banlieue de Libreville, Mme Moussounda N’ambla sort d’une réunion au ministère de la santé liée à son coup de gueule sur les réseaux sociaux. La présidente du réseau des ONG des malades du Sida accuse les autorités gabonaises de distribuer des antirétroviraux périmés aux personnes atteintes du Sida.
Alors que le Gabon est toujours dans un plan d’urgence sanitaire pour cause de Covid-19, l’utilisation d’ARV périmés inquiète davantage les personnes porteuses du VIH qui craignent pour leur vie déjà suffisamment exposée. Le gouvernement annonce que les coupables de tels agissements seront sévèrement punis conformément à la réglementation en vigueur. Une enquête a été ouverte.
«Je vous invite à regarder le communiqué de presse du ministère de la santé qui a directement diligenté une enquête. Cette enquête maintenant va permettre de savoir s’il y a eu un abus, s’il y a eu des comportements indélicats, si la situation est avérée comme il a été dit dans le communiqué de presse, s’il y a eu ces comportements déviants, il y aura des sanctions.» a indiqué? Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence du Gabon.
Sur 51 000 personnes vivant avec les VIH/sida au Gabon, 51% soit 26 000 personnes auraient pris des traitements antirétroviraux périmés. La situation inquiète le réseau gabonais des associations des personnes vivant avec le VIH/Sida. Ce réseau entend porter plainte contre l’Etat gabonais si les solutions idoines ne sont pas prises dans les meilleurs délais.