Aux manettes bientôt deux mois les questions relatives au foncier, et à la réédition des comptes font couler beaucoup d’encre. Pour Seydi Gassama, Diomaye doit prendre des précautions.
La réédition des comptes et la question de l’exploitation de la surface maritime restent des questions qui intéressent bien le pouvoir actuel. En effet, cela fait grand bruit et bourdonne dans l’oreille des anciennes autorités pour ensuite soulever leur colère. Interpellé par nos soins lors d’une journée de consultation à l’endroit des talibés pour le compte de la commune de Pikine nord, Seydi Gassama a juste demandé aux nouvelles autorités de ne pas tomber dans le piège bien que la reddition des compte reste un sujet. « Il faut évaluer la situation certes dans le domaine des politiques publiques. Mais il faut y aller avec beaucoup de précautions. Sur la surface maritime, il y a des hôtels qui y sont construits. Mais il faut sauver ce qui reste mais ne pas tout démolir ou tout raser », a plaidé Seydi Gassama.
En ce qui concerne les politiques publiques, le droit de l’hommiste est d’avis que l’état central comme les acteurs de la société civile, chacun doit jouer sa partition.
Dans un contexte où les jeunes ont décidé de reprendre les pirogues à la recherche d’un avenir meilleur, Seydi Gassama interpelle le régime en place. « Il doit jouer son rôle et mettre un dispositif afin que les jeunes retrouvent la confiance pour rester dans ce pays. Le pouvoir qui est là doit aussi faire le nécessaire et les promesses faites aux jeunes sont tenues. Il n’y a pas de période de grâce et il faut se mettre au travail et que les jeunes retrouvent les raisons », a-t-il ajouté.
Sur la question de la mendicité, Amnesty a salué les efforts consentis par l’édile de la commune de Pikine nord, Amadou Diarra qui d’ailleurs a reçu une reconnaissance de la part d’Amnesty. « Cette commune reste un bel exemple dans la prise en compte des questions des droits de l’enfants en particulier des talibés et dans la lutte contre la mendicité. Cette journée de consultation en est une preuve parfaite car leur doter les talibés de médicaments est salutaire », a estimé Mr Gassama. Pour le maire de la commune, Amadou Diarra, cette consécration de la part d’Amnesty international est la preuve que les enfants aussi restent des dirigeants de demain. « Nous avons mis en avant cette approche en impliquant les femmes dont les “Bajenou Gox” grâce à la bonne politique de l’engagement, il faut participer à protéger les enfants », a-t-il affirmé.
Sur cette question Seydi Gassama dit s’être entretenu avec Diomaye pour espérer un budget conséquent qui sera alloué aux enfants pour leur prise en charge. « Nous avons entamé le dialogue sur cette question car il a été définie une stratégie nationale et donc il faut la doter de ressources et il s’est engagé pour le prochain budget à le faire », conclut-il.
MOMAR CISSE