La grève de certains parmi les acteurs du transport fait le malheur des populations de la banlieue où les charretiers et les conducteurs de motos Jakarta, eux, se frottent les mains. Ces derniers, en un temps record, ont vu leurs chiffres d’affaires grimper de façon exponentielle. Un constat qui a été partout au niveau des arrêts de voitures de transport et des garages en banlieue.
« Le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Cet adage sied bien aux charretiers et » Jakartamen ». Ces derniers se sont érigés en boucliers, pour au moins, réparer une part du préjudice causé par la grève. Et donc, à la place des klaxons et l’appel des cotisations des ‘’coxeurs’’, l’on entend le son du sifflet des charretiers. Seulement, Il faudra payer le double et souvent le triple du tarif normal pour que les populations vaguent à leurs préoccupations. Un propriétaire d’une moto, répondant au nom de Moussa que nous avons rencontré précise qu’ il le fait en temps normal. Mais en cette période spéciale, il gagne entre plus par voyage ». Ce, suivant le lieu où ils doivent prendre les clients et l’endroit où il va les déposer.
Une situation qui n’est pas pour leur déplaire lorsqu’on sait que ces derniers, en temps normal ne peuvent pas s’en sortir. « En temps normal, j’ai des difficultés pour rassembler quelques choses par jour dans ce travail», renseigne Ahmadou Fall. Un avis qu’il partage avec Ismaël Mbaye. Ce dernier, la charrette bien remplie en provenance de Thiaroye, interpellé, se confie : » c’est vrai qu’on ne se réjouit pas de la situation mais les affaires marchent bien en cette période». « Moi, je suis dans la livraison mais depuis le début de cette grève, je viens renforcer mon chiffre d’affaires. Et depuis avant-hier, je gagne facilement 4000 où 5000 F CFA dans la journée», renchérit-il.
Les convois des charretiers sont visibles partout à travers les routes de la banlieue surtout au niveau des artères qui mènent à Thiaroye, Keur Massar, Malika, Bene baraque ainsi que d’autres localités. Les charrettes sont remplies de passagers. Mor, l’activité marche très bien surtout en cette période où les acteurs du transport font grève.
Des propos que les conducteurs de motos ont repris. Ce jeune homme rencontré à Diamaguene prétend doubler son gain. Au marché Bou Bess c’est le même décor qui a été constaté durant presque trois jours de grève des transporteurs qui ne comptent pas baisser les bras jusqu’à obtenir gain de cause. Pendant ce temps, certains de ces grévistes rencontrent les autorités à la recherche de solutions pour éradiquer le mal qui gangrène le secteur du transport.
Sada Mbodj
Trois bus saccagés
Trois bus saccagés, c’est le résultat de la grève des transporteurs. Des faits déplorables de la part des responsables du Dakar Dem Dik. Ces derniers envisagent de porter l’affaire à la justice. Des faits visibles surtout en banlieue où certains n’ont pas suivi la grève illimitée du syndicat des transporteurs routiers. Il s’agit les bus Tata et Dakar Dem Dikk. Le non-suivi du mot d’ordre de grève par ces deux lignes très convoitées du secteur du transport ne plaît pas visiblement aux acteurs du transport, en grève depuis trois jours. Certains d’entre eux ont barré l’autoroute et ont intercepté quelques bus de la société nationale Dakar Dem Dikk. Des actes que la direction condamne avec force. Des déclarations qui ont été faites quelques heures après ces actes d’incivisme commis sur trois de ses bus et qui ont eu lieu le samedi dernier aux environs de la gare des Baux Maraîchers.
La société nationale de transport public compte ester en justice pour que les auteurs de ce qu’elle qualifie d’ignominie, soient traduits devant les juridictions compétentes. Des biens de plusieurs passagers ont aussi été saccagés.
Sada Mbodj