Ousmane Sonko aurait demandé à rencontrer l’imam de la Grande Mosquée de Dakar, El Hadji Alioune Moussa Samb qui lui aurait opposé une fin de non recevoir.
Suffisant pour que ses détracteurs s’en donnent à cœur joie sur Internet. Une supposée déconfiture du chef de l’opposition qui a conduit L’Observateur à aller à la source de l’information.
Et c’est pour découvrir que la révélation n’est pas totalement fausse, mais les faits ne se sont pas exactement passés tels que rapportés par la rumeur. Selon l’imam Samb joint au téléphone, le président du parti Pastef/Les Patriotes l’a effectivement contacté dans le but de lui rendre visite.
«Il (Ousmane Sonko) a demandé à me rencontrer chez-moi», affirme-t-il. Sa réaction a été la suivante : «Je lui ai fait savoir que je ne recevais pas à mon domicile, mais à la mosquée. Je ne suis pas un marabout, mais un imam, donc c’est à la mosquée qu’on doit me trouver, nulle part ailleurs. Voilà ce que je lui ai dit.»
Des sources de L’Observateur renseignent que la discussion a été possible par l’intermédiaire de El Malick Ndiaye, Secrétaire national à la communication du parti et coordonnateur de Pastef dans le département de Linguère. Imam Samb précise qu’ils n’ont convenu d’aucune date.
«Je ne fixe un rendez-vous à qui que ce soit pour venir à la mosquée. Il est un musulman, il a le droit de prier à la Grande Mosquée comme tout autre. Personne ne lui interdira l’accès. S’il veut venir effectuer sa prière, il est libre de le faire», énonce-t-il. A la question de savoir si l’opposant a présenté ses excuses, l’imam répond : «Il n’y a pas d’animosité entre nous.»
El Hadji Alioune Moussa Samb a tenu à préciser qu’il n’est motivé que par sa religion. «Je ne suis pas un homme politique. Je ne défends aucun leader de quelque bord que ce soit. Je ne suis là que pour ma religion, pour l’Islam», soutient-il.