Les nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et celui du Conseil constitutionnel en l’occurrence Cheikh Tidiane Coulibaly, ont prêté serment ce lundi. La cérémonie a eu lieu à la Cour suprême. Evoquant le cas Ousmane Sonko, le remplaçant de Doudou Ndir ne s’y pas trop épanché.
Dans sa prise de parole, le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, a révélé d’emblée que Abdoulaye Sylla, nouveau président de la Cena, a mis fin à ses fonctions de membre du Conseil. «Vous avez choisi de mettre fin à vos fonctions de membre du Conseil constitutionnel en présentant votre démission conformément aux articles 89 de la Constitution et 5 de la loi organique relative au Conseil constitutionnel», a rappelé M. Badio Camara. Il a évoqué le «riche parcours » du remplaçant de Doudou Ndir à la tête de la Cena. «Tout au long de votre riche carrière, vous avez occupé de hautes responsabilités au sein de l’administration, vous êtes Inspecteur général d’État, avant d’être nommé membre du Conseil constitutionnel, où vous avez accompli votre mission avec le dévouement, la disponibilité et la convivialité qui vous caractérisent». Abdoulaye Sylla semble conscient de l’ampleur de la tâche et évoque une « lourde mission».
Lors de la cérémonie d’installation à la tête de la Commission électoral nationale autonome (CENA), il indique que «ce travail ne sera pas facile, mais je compte faire de mon mieux pour donner une égalité de chances à tous les citoyens électeurs, de pouvoir exprimer leurs choix, mais aussi une égalité de chances à tous les candidats qui sont dans le droit chemin».
Le cas Ousmane Sonko
Lors de sa prise de parole après la cérémonie de prestation de serment, l’actuel président de la Cena a évoqué le cas Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, qui tarde à recevoir ses fiches. Interpellé sur cette question il balance : « Une fois que la passation de service sera faite, je vais examiner le dossier avec l’ensemble des membres de la CENA, pour voir quelle réponse donner. Nous venons de prêter serment. Nous n’avons pas encore procédé à la passation de service. Dès après la passation de service, nous allons examiner en assemblée générale le dossier, après nous pourrons vous dire quelle sera l’attitude de la CENA. Il n’y a rien de facile dans ce monde-là. Nous avons une base légale. »
A l’en croire, il s’agit d’avoir une égalité des chances pour tous les candidats, d’être certain que cette égalité va être sincère. « Je ne peux pas pour le moment parler d’une organisation. Il faut d’abord que je reprenne service et je regarde avec l’assemblée générale des membres de la CENA, la qualité de l’organisation pour voir les améliorations à faire », a déclaré Abdoulaye Sylla.
MOMAR CISSE