Le 25 avril marque la journée mondiale de lutte contre le palusdisme, une maladie redoutable en Afrique malgré l’arrivée de vaccins, en raison notamment d’une résistance croissante aux traitements existants. Selon l’Organisation mondiale de la santé le paludisme a causé la mort de plus de 600 000 personnes dans le monde en 2021.
L’Afrique est la plus concernée précise le professeur Francis Ndungu, immunologiste du paludisme auprès du KEMRI-Wellcome Trust, un partenariat entre la Kenya Medical Research Institute et l’Université d’Oxford : « Plus de 90% des décès dus au paludisme surviennent en Afrique et le parasite responsable s’appelle Plasmodium Falciparum. La majorité de ces décès surviennent chez des enfants de moins de 5 ans. En plus de la mortalité, la maladie a egalement a un impacte sur la vie des gens, car elle affecte l’éducation et l’économie. Il est donc très important de disposer d’un vaccin antipaludique hautement efficace qui sauvera les enfants de la mort et leur donnera la possibilité de grandir et de se développer sans maladie afin qu’ils réussissent mieux à l’école et aussi dans la vie. »
Un nouveau vaccin
Un nouveau vaccin suscite l’optimisme. Le R21, développé par l’Université d’Oxford, et dont les résultats préliminaires suggèrent qu’il est bien plus efficace que le vaccin antipaludique RTS,S, le seul actuellement autorisé par l’OMS. « La collecte des données de l’essai de phase 3 est en cours au Kenya, en Tanzanie, au Mali et au Burkina Faso, une fois que ces données seront fournies à l’OMS.
L’OMS évaluera également ces données et si elle est convaincue que le vaccin est sûr et hautement protecteur, alors elle donnera une approbation provisoire pour l’utilisation de ce vaccin pour une utilisation plus large dans plus de territoires, » explique le professeur Francis Ndungu.
D’ici à 2030, l’OMS espère réduire d’au moins 90 % le taux de mortalité lié à la maladie. Depuis 2015, une dizaine de pays, dont l’Algérie l’Argentine, et la Chineont officiellement été déclarés exempts de paludisme.