Le réveil des Sénégalais a été brutal ce dimanche à cause de la disparition inattendue de la légende de la musique sénégalaise, Thione Seck pour ne pas le nommer. La voix du parolier s’est tue à jamais, plongeant tout le monde dans la tristesse et la consternation. Et les témoignages pleuvent de partout depuis la disparition du lead vocal du Raam Daan inhumé au cimetière musulman de Yoff. Me Alioune Badara Fall fait partie des avocats qui ont défendu le chanteur dans l’affaire des faux billets. « Il s’est toujours battu pour la justice et il a été totalement blanchi avant de partir. Il a été rétabli dans tous ses droits que ce soit dans l’affaire des faux billets ou dans l’affaire Penc Mi », a expliqué Me Alioune Badara, par ailleurs, neveu du défunt.
Les avocats de Thione Seck avaient saisi la Cour suprême de Dakar pour attaquer la décision de la Cour d’appel , condamnant Thione Seck à une peine de 3 mois dont 8 mois et une amende de 5 millions de francs CFA pour tentative de mise en circulation de signes monétaires. Ils avaient déposé un pourvoi en cassation dans les délais prévus par la loi parce que sur la forme, le procès-verbal d’enquête préliminaire a été annulé par le juge de première instance. Et, à part le procès-verbal de l’enquête préliminaire, il n’y avait pas un autre document sur lequel le juge pouvait s’appuyer pour demander la condamnation de Thione Seck. La décision a été rendue il y a 10 jours, c’est-à-dire le 4 mars dernier. « La Cour suprême en son audience du 4 mars dernier, a cassé et annulé l’arrêt de la cour d’appel. Autrement dit, Thione Seck a été blanchi », a expliqué Me Alioune Badara Fall.
Qui informe également que l’auteur de « Mathiou » a également eu gain de cause dans l’affaire Penc-Mi. « Pour ce dossier, l’ordonnance qui l’avait expulsée de la boîte de nuit a été rétractée par la chambre de procédure d’urgence de la cour d’appel de Dakar. Il devait initier une procédure en réintégration sous astreinte », a fait savoir l’avocat. Selon Me Alioune Badara Fall, Thione Seck devait tenir dans les prochains jours une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale des batailles judiciaires qu’il avait remportées. « On a parlé au téléphone, il y a moins d’une semaine. Je devais lui remettre un document mais on devait également dégager une stratégie de communication. Il devait se prononcer sur les deux dossiers surtout sur l’arrêt de la cour suprême. Il devait organiser une conférence de presse. Hélas, il est parti dix jours après la décision de la Cour suprême. Mais, il part, blanc comme neige »