Les violences survenues en fin de semaine dernière au sein de l’hémicycle sénégalais commencent à prendre une tournure judiciaire. Vendredi 2 décembre, Amady Diouf, le procureur de la République, a ordonné l’arrestation de Massata Samb et de Mamadou Niang après avoir été saisi par Amadou Mame Diop, le président de l’Assemblée nationale. Ces deux députés de l’opposition, membres du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), sont accusés d’actes de violence sur Amy Ndiaye, élue de l’Alliance pour la République (APR) et membre de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY).
Dans un communiqué, parvenu à Seneweb, des membres du dahira Moustarchidine wal Moustarchidate ont annoncé avoir déposé des plaintes contre la députée Amy Ndiaye. Ces disciples de Serigne Moustapha Sy considèrent que « les religieux subissent toutes formes de dérives depuis l’arrivée au pouvoir du régime de Macky Sall ». Ils ont, notamment, mis en lumière que le président Macky Sall avait « traité les chefs religieux de simples citoyens ». Un prétexte suffisant selon eux pour que les religieux se lèvent et demandent « des excuses publiques à la députée Amy Ndiaye et à son Président Macky Sall qui l’a investie sur la liste ».
Les Moustarchidines estiment que les propos de la maire de Gniby peuvent entraîner des conséquences graves dans la cohésion sociale de ce pays.
Ils ont, par ailleurs, dénoncé « la manipulation de l’opinion. « Le plus déplorable dans cette histoire est que l’opinion a été manipulée par le régime de Macky et ses lobbies tapis dans l’ombre en voulant jouer sur la sensibilité de la population féminine avec des théories non aux violences faites aux femmes ».
Rappelons que la députée Amy Ndiaye a été internée à la maternité de l’hôpital principal de Dakar après avoir reçu une gifle et un coup de pied au ventre de la part de deux députés du Parti de l’Unité Rassemblement (PUR), une formation politique fondée par Serigne Moustapha Sy, guide religieux des Moustarchidines