A la loupe de la mobilisation de Yewwi: « Un test fructueux de la pêche aux suffrages »
A la loupe de la mobilisation de Yewwi: « Un test fructueux de la pêche aux suffrages »

Khalifa Sall: «La manifestation aura lieu le 17 juin »

En conférence de presse, les leaders de l’opposition, sous la coupole de Yewwi Askan Wi, ont réitéré leur volonté de tenir leur manifestation ce vendredi 17 juin 2022, à la place de l’Obélisque affirme Khalifa Sall.

Le préfet de Dakar s’oppose à la tenue de la manifestation de la coalition Yewwi Askan Wi. Le rassemblement qui devait se tenir le vendredi 17 juin, de 15 à 19 heures, est interdit. Mor Talla Tine craint une menace de troubles à l’ordre public. Il évoque aussi la violation de l’article L.61 du Code électoral. Mais la conférence des leaders de Yewwi assure que la manifestation de ce vendredi se tiendrait avec ou sans autorisation. Les femmes de Yewwi ont tantôt invité «toutes les couches » de la population à participer à ce rassemblement pour dénoncer l’injustice.

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Même son de cloche chez Khalifa Sall. « Je veux que la population sache que nous tiendrons bel et bien notre manifestation ce 17 juin 2022, car l’interdiction que nous a opposée le préfet n’a aucune base légale », a tenu d’emblée à préciser le président de la conférence des leaders. Pour justifier cette posture qui s’oppose à la décision du préfet, l’ancien maire de Dakar rappelle qu’il n’a jamais été demandé au préfet une autorisation, mais il lui a été juste adressé une information de manifester qu’il n’a aucun droit d’interdire.

Abondant dans le même sens, Ousmane Sonko souligne que l’arrêté du préfet est doublement illégal au motif que la manifestation est un droit constitutionnel. « Il faut deux conditions cumulatives pour interdire une manifestation : soit il y a une menace à l’ordre public soit l’Etat n’a pas suffisamment d’effectifs pour encadrer la marche », a-t-il indiqué.

« Des concerts de casseroles sous les fenêtres »

Ousmane Sonko a aussi  tiré à boulets rouges sur les 7 membres du Conseil constitutionnel.  Revenant sur la validation « injuste » de la liste de Benno Bokk Yakaar et surtout justifiant l’invalidation de la liste de YAW dont il est choisi pour la conduire, Ousmane Sonko s’en est pris aux juges du Conseil constitutionnel qu’il dit être des « criminels » qui ont fait des choses très graves. « Ces sept sages-là sont des criminels. Ce qu’ils ont fait est un crime. C’est même plus grave que l’invalidation de notre liste de titulaires.  En réalité, c’est Bby qui ne devrait point prendre part à ces élections…», a dit Ousmane Sonko. «Le Conseil constitutionnel c’est le juge de la conformité à la Constitution. Et je me demande depuis quand il est devenu le juge de la conformité à un arrêté ministériel », rembobine-t-il. « C’est une honte.

C’est une honte ce que la magistrature est en train de faire dans ce pays », a ajouté Sonko qui a invité l’Union des magistrats de revoir leurs copies s’ils leur reste encore une once de dignité, car le Conseil constitutionnel est devenu aujourd’hui une juridiction qui viole la constitution. Sonko signale que Yewwi envisage toutes les formes de lutte. «Nous n’excluons même pas la désobéissance civile et des concerts de casseroles sous les fenêtres des maisons à partir de 20 heures.

M.BA

 

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