Ce dimanche 7 novembre, à Accra (Ghana), s’est tenu un sommet extraordinaire de la Cédéao sur l’évolution des situations politiques en Guinée et au Mali. A l’issue des travaux, la conférence des chefs d’Etat a décidé procéder à un durcissement des sanctions individuelles contre les autorités de la transition maliennes et par la suite, a fixé des résolutions.
Il y a eu de longues discussions sur le Mali à Accra, selon Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cédéao. Deux constats ont été dressés. D’abord, la situation sécuritaire s’est dégradée. Et il faut aider le Mali sur ce point, a-t-il fait savoir.
Deuxièmement, au sujet du processus électoral, le gouvernement malien a officiellement informé l’organisation régionale de son incapacité à tenir les élections dans les délais prévus. Pour sa part, la Cédéao a estimé qu’il fallait absolument maintenir la date du 27 février 2022, puisqu’elle était retenue par les auteurs du coup d’État à Bamako.
Décision a donc été prise de sanctionner sans délai : « toutes les autorités de la transition sont concernées par les sanctions qui vont rentrer en application immédiatement ». Il y a une interdiction de voyages, des avoirs financiers et cela va affecter également, selon la Cédéao, leurs familles via d’autres détails.
Par ailleurs, la Cédéao a condamné l’expulsion de son représentant permanent à Bamako dans ce contexte critique, et appelle les autorités de la transition à maintenir l’esprit de dialogue et de collaboration avec la Commission pour assurer une transition réussie.