Le gouvernement a reconnu avoir restreint les accès aux réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp ou Twitter pour faire cesser les violences. selon, le ministre de l’intérieur Antoine Félix Diom, « la diffusion de messages haineux et subversifs » est à l’origine de la situation qui prévaut actuellement dans le pays.
L’accès à l’Internet coupé puis restreint depuis 21h, heure locale, la première nuit après l’annonce de la condamnation d’Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme a été relativement calme dans certains quartiers de Dakar, selon quelques habitants joints au téléphone.
Selon le ministre de l’Intérieur du Sénégal, les heurts qui ont suivi l’annonce de la condamnation d’Ousmane Sonko ont fait 9 décès à Dakar et à Ziguinchor. Antoine Félix Abdoulaye Diome a présenté les condoléances du gouvernement aux parents des victimes avant de faire ces mises au point concernant à l’accès à Internet.
« Ayant constaté sur les réseaux sociaux, la diffusion de messages haineux et subversifs, l’Etat du Sénégal, en toute souveraineté, a décidé de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales par lesquelles se font des appels à la violence et à la haine. Nous rappelons aux médias, l’importance de respecter le code de la presse qui permet à l’autorité administrative de prévenir ou de faire cesser toute atteinte à la sûreté de l’Etat, à l’intégrité du territoire national ou tous cas d’incitation à la haine. »
Plusieurs quartiers de Dakar, la Casamance et différentes villes ont été en proie jeudi à une nouvelle flambée causée par la situation de l’opposant Ousmane Sonko, le plus farouche adversaire du président Macky Sall, engagé depuis deux ans dans un bras de fer acharné avec le pouvoir pour sa survie judiciaire et politique.
Plusieurs édifices publics et des biens privés ont été détruits et saccagés dans les différentes localités du Sénégal après l’annonce de la condamnation du principal opposant de Macky Sall, ce jeudi, au palais de justice de Dakar. Des affrontements meurtriers ont également mis aux prises manifestants et Forces de Défense du Sénégal FDS.