Marie Aude Diop, la veuve de la légende du football, revient, dans un entretien avec le Quotidien sportif Stades, sur les manifestations de la maladie de son défunt mari. L’ex-international de football sénégalais est décédé des suites de la maladie de Charcot, le dimanche 29 novembre, en France.
« Cela a commencé par la paralysie d’une main, ensuite, une deuxième main, a-t-elle confié. C’est une maladie dégénérative, elle avance tout doucement. Chaque mois, vous perdez quelque chose. C’est-à-dire vous faites quelque chose, le mois d’après, vous ne savez plus le faire. Ça arrive tout doucement. C’est une maladie qui a été élue l’an dernier, la maladie la plus cruelle de l’année. Donc, cela commence par les bras, les jambes, puis le niveau respiratoire. »
« Sa dernière volonté était de rentrer à Dakar »
Mais son mari ne s’est jamais plaint : « Il me disait ce dont il avait besoin, clairement, sans râler. On n’aurait jamais cru chez nous qu’il y avait un malade et ce, jusqu’au dernier jour. À la fin, il y avait son ami Daouda Ndiaye qui était venu à la maison. Il a passé la dernière année chez nous pour nous aider. Parce que Pape Bouba Diop était fort, musclé, on s’entraidait, et on l’a gardé à la maison, chez nous, jusqu’à la fin. »
Dans ses confessions, elle ajoute que quand on lui a annoncé sa maladie, le bourreau des Bleus, en match d’ouverture du Mondial 2002, ne voulait rien savoir. « J’ai regardé sur le net, j’ai pleuré en disant « mais c’est horrible ». Il m’a dit ’’Mais Marie, arrête de pleurer, dans la vie, il y a le bon et le mauvais côté. » Sa dernière volonté était de rentrer à Dakar.
« Ici, on est en famille »
Marie-Aude et ses enfants, Aron et Awa, préfèrent rester au Sénégal après l’inhumation de Pape Bouba Diop, le 5 décembre dernier, au cimetière de Dangou, à Rufisque, auprès de ses parents et de sa sœur, tous décédés. « Je reste parce que je me rends compte que je suis bien ici. Pour l’instant, on est en famille, il y a des neveux qui sont à la maison. Je suis un peu mieux, j’ai peur de rentrer, de retourner à la maison, (à Lens), et de retrouver tout ce qu’on a vécu. Je vais rester ici avec les enfants. On a besoin de la famille », a-t-elle expliqué. Non sans rappeler qu’elle s’était convertie à l’Islam bien avant son mariage, et son nom musulman, c’est Fatou Bintou Diop