Les voisins de la Libye se sont quittés sur la même longueur d’ondes après deux jours de réunion à Alger pour évoquer la situation politique d’un pays qui tente de se remettre de dix années de chaos. La chute de Mouammar Kadhafi, en 2011, a coupé le pays entre un gouvernement soutenu par l’ONU, dans la capitale Tripoli et, à l’Est, des autorités rivales, fidèles au commandant Khalifa Haftar.
« Ces deux jours de réunion, nous ont permis d’aborder des points sensible », s’est félicitée la ministre des Affaires étrangères de la Libye, Najla El Mangoush. « Tous les pays voisins sont prêts à nous soutenir pour que notre pays retrouve enfin sa stabilité » a-t-elle assuré.
Les ministres des affaires étrangères de l’Égypte, de la Tunisie, du Soudan, du Tchad et du Niger ont assisté à la réunion, organisée par l’Algérie. L’envoyé des Nations unies pour la Libye, Jan Kubis, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, et un représentant de l’Union africaine étaient également présents.
Les sept pays se sont déjà donnés rendez-vous le mois prochain avec l’intention d’aborder l’épineuse question de l’organisation du retrait des mercenaires et des combattants étrangers. Un sujet qui inquiète fortement le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Ramtane Lamamra.
« Jusqu’à présent, nous ne savons pas où vont aller ces forces illégales présentes en Libye. La chose la plus raisonnable serait que ceux qui ont fait entrer ces gens en Libye les renvoient hors de pays, de là où ils viennent. C’est le moyen pour nous (l’Algérie) et tous les pays voisins d’éviter d’être également victimes d’un retrait non organisé et non supervisé de ces groupes. »
La réunion de deux jours a également exhorté les parties libyennes à s’en tenir à la feuille de route politique qui a mis fin aux hostilités l’année dernière et fixé des élections législatives et présidentielles en décembre.