Locales 2022: une grande coalition de l’opposition se dessine en vue des élections prévues en janvier 2022.
La majorité présidentielle devra désormais composer avec une opposition devenue plus organisée, plus solidaire et plus inventive. Le Coordonnateur du Front de résistance nationale (Frn), annonce la mise en place d’une large plateforme de rassemblement des forces politiques de l’opposition en vue des prochaines élections locales. « Maintenant, je travaille pour une large coalition de l’opposition. Nous allons y aller ensemble pour gagner ces élections », a déclaré Moctar Sourang sur I-Radio.
Il ajoute, déterminé : « On est en train de parachever un mécanisme d’unité d’actions qui va nous permettre de travailler ensemble, de manifester ensemble, de revendiquer ensemble. Ce travail est presque bouclé. Aujourd’hui, la problématique qui s’est posée, c’est soit on est ensemble, soit tout le monde disparait. Déjà, certains parmi nous sont disqualifiés.
Même pour Ousmane Sonko, il y a beaucoup d’incertitudes, parce qu’il a un dossier. Nous allons mutualiser nos forces pour aller ensemble aux élections. Nous allons y aller ensemble pour gagner ces élections. Nous sommes convaincus que le président Macky Sall n’a plus la majorité dans ce pays». Dans la foulée, Sourang se désole de la décision du Chef de l’Etat de fixer de façon unilatérale les élections locales.« Les plénipotentiaires de l’opposition au dialogue politique ont démontré que techniquement ces joutes électorales pouvaient se tenir au courant de l’année 2021. Malgré tout Macky Sall a choisi la position de son camp », regrette-t-il.
A propos du fichier électoral, le Coordonnateur du Frn campe ne reconnait pas les résultats issus de l’audit. « Il y a de graves manquements que les auditeurs ont révélé. Le premier est le fait que le fichier soit géré depuis la Malaisie. Un audit c’est une commande à travers des termes de références. Il fallait évaluer les données qui ont permis d’avoir ce fichier électoral. Nous avons demandé d’apprécier les fraudes à partir des extraits de naissance et des certificats de résidence. Nous avons dit qu’il fallait un audit sur place et sur pièce. Les auditeurs n’ont pas rencontré les comités électoraux. Ils ont fait des constats très graves.
Le premier constat est qu’ils sont restés un mois avant d’avoir accès au fichier électoral parce qu’il n’était pas géré au Sénégal», explique Sourang. Il s’en prend au dialogue national, lequel selon lui n’était que pour « amuser la galerie ». « On s’était rendu compte que ce qui intéressait le pouvoir, c’était d’amuser la galerie. C’était juste une façon de montrer qu’on discute avec son opposition. Mais, les conclusions ne les intéressaient pas».