La période de grâce pour Diomaye et Sonko est-elle arrivée à sa fin ? Une question qui taraude bien l’esprit des uns et des autres. Pour le cas de la coalition « Xale Yon » avec à sa tête Mamadou Lamine Gueye, « ce ne sont pas des slogans qui dirigent un pays. »
Le Président de la République et son Premier ministre Ousmane Sonko devraient redoubler d’efforts en ce qui concerne la baisse des denrées de première nécessité. Tel que ces derniers l’avaient promis, les choses semblent tarder à prendre forme.
En séminaire de remobilisation des troupes et de préparatifs pour les prochaines joutes, Mamadou Lamine Gueye Président de la coalition « Xale Yon » dit rester sur sa faim. Il souligne que les sénégalais sont tenaillés par la cherté de la vie avec un pouvoir d’achat très faible. « Les gens sont affectés par la crise des trois « F ». Ils sont fatigués, fauchés et fâchés et la vie est chère. Nous pensons qu’il faut travailler sur le pouvoir d’achat des sénégalais en essayant de produire ce que nous consommons. Cela passe aussi par le fait que nous devons faire de notre agriculture le moteur de notre économie. Il faut irriguer toutes les parcelles de terre au Sénégal et que les paysans travaillent leurs terres et éviter de penser qu’avec les subventions, l’état pourra faire diminuer les prix », a fait savoir le président de la coalition.
Mamadou Gueye n’a pas manqué de lancer des pierres dans le jardin du régime actuel. Il note qu’il faut que les hommes politiques ne respectent pas leurs paroles car « on ne peut pas diriger un pays avec des slogans, mais une vision et un programme. Ce que nos dirigeants actuels n’ont pas. » Il assure que les sénégalais vivent dans des difficultés énormes et que les débat est au rabais. « Il n’existe pas de programme pour les sénégalais. Nous allons inscrire notre lutte dans une démarche républicaine. Il s’agira de définir les grands axes pour la massification et répondre aux échéances futures », a-t-il révélé.
Dans le même ordre d’idées, le président d la coalition « Xale Yon » a donné sa position sur la monnaie et sur le fait que des pays ont misé sur la question. Il fait aborder ces questions avec courage et ne pas se focaliser sur des débats de personnes. « Nous avons besoins de villes métropoles et faire des régions des lieux capables de capter l’investissement étrangers. Le débat est ailleurs et en déphasage avec les besoins des populations », a-t-il regretté. A la question de savoir si la coalition s’est muée en opposant radical, il a défini le terme. Loin de lui l’idée de faire de la casse, mais d’être engagé. « Nous sommes en désaccord avec ce que propose le régime actuel sans penser à rallier le régime. L’accession de ce régime au pouvoir est un accident démocratique avec des slogans et donc nous serons sur pied pour montrer notre opposition et nous affirmons notre position », a-t-il martelé.
Ce séminaire qui a regroupé l’ensemble des responsables à travers les 14 régions et de la diaspora vise selon à mettre sur pied une nouvelle dynamique et à impulser une nouvelle vision et une alternative.
MOMAR CISSE