Adji Sarr- Sonko : Mamadou Sy Abert affiche sa déception
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MAMADOU SY ALBERT SUR LES RESTRICTIONS DES LIBERTES: « L’emprisonnement de plus 700 manifestants est un signe révélateur d’un malaise chronique »

Des journalistes et autres militants de Pastef dans les liens de la détention. D’autres portent le bracelet électronique. Avec les régimes qui se sont succédé, celui de Macky est loin d’être une exception, si l’on se fie à Mamadou Sy Albert, analyste.

Les restrictions des libertés au Sénégal inquiètent beaucoup les acteurs de la société civile comme les acteurs politiques. Pour Mamadou Sy Albert, « l’emprisonnement de plus 700 manifestants est un signe révélateur d’un malaise chronique des libertés dans ce pays. » Dans l’une de ses chroniques, l’analyste M. Sy Albert écrit que « les libertés démocratiques ont été le maillon faible de tous les pouvoirs qui se sont succédé au Sénégal. Il est dur pour tous les démocrates sénégalais.

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Un combat presque sans fin. » Mamadou Sy Albert a rappelé que le premier Président de la République du pays de la Téranga, Léopold Sédar Senghor a exercé le pouvoir pendant deux décennies. Le Dauphin du Président poète a pris le relais et restera lui aussi au sommet de l’Etat autant d’années que son prédécesseur. « Pendant quatre décennies, le pouvoir étatique sera ainsi entre les mains du Parti Socialiste et de ses chefs politiques. Le manque de respect notoire des libertés démocratiques a été le dénominateur commun de la gouvernance politique du Parti socialiste. Les nombreuses luttes syndicales, des acteurs politiques et de la société civile ont marqué le règne des socialistes. Les cycles répétitifs de grèves syndicales et les crises sociales des années 1968, 1988 et 2000 ont cristallisé à ce titre les luttes pour la défense et la protection des libertés démocratiques », a-t-il écrit.

A ce titre, il estime qu’entre 2000 et 2023, le Sénégal a connu deux pacifiques alternances et que les libertés démocratiques seront fréquemment bafouées. Car, renchérit-il « l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade a dirigé le Sénégal entre 2000 et 2012. Le pouvoir libéral sera également confronté aux multiples luttes pour protéger les libertés démocratiques. L’actuel Président de la République en exercice, Macky Sall ne semble point faire l’exception. Les libertés sont depuis quelques années au cœur des luttes de tous les acteurs sociaux. L’emprisonnement de plus 700 manifestants est un signe révélateur d’un malaise chronique des libertés. Que dire des journalistes. Ils subissent de plus en plus la menace. La prison constitue désormais un spectre. »

En dépit de l’existence d’un arsenal juridique garantissant les libertés collectives et individuelles et l’exercice libre de la presse, les pouvoirs publics ne parviennent pas à respecter l’exercice effectif des droits légitimes et fondamentaux des acteurs politiques, de la société civile et des journalistes. Pourtant, souligne Mamadou Sy Albert, « les libertés publiques doivent demeurer le socle de la démocratie et de l’Etat de Droit. Le pouvoir, les acteurs politiques, de la société civile et de la presse doivent mesurer les risques insoupçonnés de l’affaiblissement des libertés démocratiques et de l’Etat de Droit. C’est le chemin le plus sûr pour installer le Sénégal dans l’instabilité sociale et politique. »

MOMAR CISSE

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