Même s’ils ne sont pas encore installés, nombreux sont en attente des résultats. Mais la question qui est sur toutes les lèvres est la suivante : « seront-ils à la hauteur ? » Dès lors, autant de dossiers seront soumis à cette 14e législature. L’Association des femmes juristes est aux aguets.
Dans le combat pour la révision du code de la famille, l’Association des femmes juristes sénégalaises joue un rôle de premier plan. En 2020, L’association avait siégé au ministère de la Justice dans la commission de révision des textes discriminatoires à l’égard de la femme et de l’enfant Pour cette nouvelle législature, les féministes attendent des députés la modification du code de la famille qui n’est pas ratifié depuis 1972. Pour ces femmes il y’a des points qui sont obsolètes.
Que de questions qui attendent les députés de la 14ième législature. En effet, l’AJS se signale déjà avec la révision du code de la famille. A en croire Coumba Ka, secrétaire exécutif de l’Association des femmes juristes, « il y a des lois qui sont en attente à l’Assemblée nationale. Elles doivent être votées car c’est une expression de la société. Il y’a des lois du code qui attendent toujours d’être validées et qui sont essentiels pour le respect des droits de la femme et des enfants. » Pour notre interlocutrice, dans le code de la famille l’âge de la fille est de 18 ans et 16 ans pour le garçon. « Il faut penser au choix du domicile conjugale, celui de la résidence et il fait une conformité entre les conjoints », martèle Coumba.
Ces féministes sont bloquées par réalité de notre pays dont la religion et les coutumes. Cependant elles proposent une discussion entre les composantes de la société pour pourvoir tomber d’accord sur des points qui ne vont en rien compromettre les conditions imposées par la société.
La cherté de la vie
Dans un contexte aussi tendu, ces députés devront aussi se pencher sur le cout de la vie qui est devenu excessif. Depuis quelques mois, le prix des denrées alimentaires sont hors de portée. Au lendemain du scrutin, l’espoir est permis. « Je pense que les députés doivent aussi avoir comme préoccupation la cherté des denrées et voir comment diminuer les prix en faisant des propositions. C’est compliqué de vivre dignement. Le prix du mil est intouchable. Il faut qu’ils fassent des efforts en vue de nous aider », peste Mère Rama, commerçante à son état. Des vendeurs espèrent aussi que leurs complaintes seront entendues par les députés de la 14ième législature et faire des propositions. « Nous voulons que tout soit diminués et une amélioration dans tous les secteurs. La situation reste intenable. Il faut une amélioration. Ils doivent être à la hauteur aussi », arguent des commerçants.
Dans le secteur informel aussi, les menuisiers ne sont pas en reste. Installés le long du canal 4, ces menuisiers notent qu’il est temps que les députés jouent leur rôle. « Nous sommes des jeunes et nous sommes des citoyens. Nous peinons aussi à exporter nos produits et par rapport à a commande publique, les choses sont au rabais », reconnaît Amadou qui en appelle à la prise en compte de leurs doléances.
Pour notre interlocuteur, il n’est plus question de laisser faire mais « de changer la démarche. Fini ces scores à la soviétique. Et les résultats pour le moment semblent le montrer. Mais que ces députés sachent que c’est le peuple qui s’est exprimé dimanche. Alors il faut que les choses bougent à hémicycle. »
En tout état de cause, les députés de la 14ième législature, leur mandat ne sera pas de tout repos. Autant de dossiers qui les interpellent.