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Opération "TABASKI" : Une piste de plus en plus exploitée par les jeunes
Opération "TABASKI" : Une piste de plus en plus exploitée par les jeunes

Opération « TABASKI » : Une piste de plus en plus exploitée par les jeunes

Les jeunes sont de plus en plus intéressés par les opérations Tabaski. Ils sont nombreux à s’être installés très tôt dans les points de vente de la capitale du Ndiambour. Si certains choisissent d’investir sur fonds propres ou en association, d’autres sollicitent les systèmes financiers décentralisés. Le gain, si minime soit-il, est souvent réinvesti dans l’achat de nouveaux moutons.

L’achat des moutons de Tabaski ne se fait plus uniquement dans les foirails. La vente n’est plus également l’exclusivité des éleveurs du Fouta ou du Djolof. Ce terrain étant davantage exploré par les jeunes citadins. Et ils sont nombreux à s’installer au point de vente de Marbath. Avec la forte canicule de l’après-midi de ce mardi, ils se sont tous réfugiés sous des tentes, suivant du regard, et parfois des pas, les nombreuses têtes de mouton mises sur le marché.

L’ambiance y est détendue. Pantalon, bouffant dreadlocks caressant le dos, Doudou Fall prend ses aises sur une chaise pliante, tasse de thé en main, il commente l’engraissement de ses bêtes, de gros béliers âgés entre 12 et 16 mois. Il s’agit pour la plupart de races « Ladoum » et « Toubabir ». Pour les besoins de la présente opération, le mécanicien a déserté, depuis le 25 juin, son garage de la Cité Wattel pour aller récupérer 30 moutons à Niomré et s’installer au point de vente habituel.

Pour  lui, l’opération Tabaski est une occasion à ne pas rater. A ses ambitions financières, s’est greffé un amour pour l’élevage. « Je suis à ma sixième année d’opération Tabaski. Je vends diverses races. L’élevage est un vaste champ. Tout le monde peut saisir sa chance, notamment les jeunes », dit-il avant de se lever pour accueillir un client. Après les salamalecs, les marchandages débutent. Ils sont âpres. Chacun essaie de faire la bonne affaire. Caressant les cornes d’un mouton noir et blanc, le potentiel acheteur y va de ses commentaires. « Il est rassasié, j’espère que ce n’est pas cher », lance-t-il, le sourire narquois.  «Je peux te le céder à 170 000 Francs Cfa », lui répond l’opérateur, d’un propos sérieux.

Au bout d’une dizaine de minutes de discussion, ils tombent d’accord pour 160 000  Francs Cfa. L’acquéreur promet de repasser le soir. Doudou Fall sort de son sac un marqueur rouge et signe un grand V sur le dos du mouton en question. Vendu ! L’investissement pour son opération Tabaski 2022 est de huit millions de Francs Cfa, soit trois millions de plus que l’année passée. Ousseynou Dia est aussi habitué. Le bonhomme de 40 ans en est à sa quatrième année .De 12 moutons en 2019, il est passé à 30 têtes grâce à un capital de 3,6 millions de Fcfa. Il partage  son business avec un ami du village. « L’opération Tabaski nécessite des moyens, une stratégie et de la préparation», insiste Ousseynou.


 

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