En prélude à la table ronde sur le thème : « Pétrole et gaz : la place des organisations féminines dans le contenu local» qui se tiendra du 27 au 28 mai prochain, les initiateurs ont tenu une conférence de presse. Il s’agira de voir quels mécanismes et stratégies doivent être développés pour leur meilleure implication.
Les femmes sont au cœur du tissu productif sénégalais. A bien des égards, elles le portent à bout de bras. La pandémie de la Covid19 a confirmé leur capacité d’adaptation et leur résilience face à l’adversité. Le Sénégal, futur producteur qui compte démarrer l’exploitation de ses ressources pétrolières et gazières dès 2023, doit pouvoir compter sur son entreprenariat féminin qui excelle déjà dans presque tous les domaines (BTP, restauration, couture, transformation de matières premières, domaine juridique entre autres. C’est la conviction forte de la présidente de la plateforme africaine pour l’autonomisation des femmes (PAAF), Maimouna Diagne. Selon elle, c’est dans cette perspective que s’inscrit la table rode sur le pétrole et le gaz qui se tiendra du 27 au 28 mai prochain à travers la thématique : « La place des groupements féminins dans le contenu local». « Cette rencontre est un moment d’échanges prospectifs et de partage entre les autorités étatiques, els acteurs de l’industrie pétrolière et gazière et les groupements féminins.
Environ 300 femmes représentant divers corps de métiers et groupements sont attendues sur cette table ronde », dit-elle. Et de poursuivre : « L’objectif est de réunir les acteurs publics et privés de ce secteur et les groupements féminins afin d’établir les conditions devant permettre leur participation effective et optimale à l’exploitation du pétrole et du gaz prévue à l’horizon 2023 ». Elle indique qu’il s’agira pour les groupements féminins de voir comment sont-ils pris en compte dans les divers axes porteurs identifiés, les stratégies d’accompagnement et de renforcement de capacité, d’orienter plus massivement les jeunes filles vers les métiers du pétrole et gaz et les mécanismes financiers pour les accompagner.
Pour le ministre conseiller, Boubacar Mbodj par ailleurs président du Comité scientifique de cette activité, la loi sur le contenu local a été voté ainsi que le fond d’appui qui restent des leviers que nous devons travailler à faire connaitre au maximum car son but ultime est d’augmenter la fraction de commandes des biens et services des sociétés sénégalaises qui vont pouvoir tirer du pétrole et du gaz. « Si l’information n’est pas assez partagée, les opportunités ne pourront pas être saisies.
Il convient d’ores et déjà de préciser qu’il y a tout dans le pétrole et gaz de la restauration en passant par l’hébergement, tous les métiers s’y retrouvent donc le contenu local concerne tout le monde », laisse-t-il entendre. De son avis, les femmes doivent participer à ce nouveau tournant économique. « Les années à venir, le Sénégal disposera des ressources propres qui vont lui permettre de pouvoir faire beaucoup de choses. Les pays africains souffrent de difficultés de renforcement de leur développement. Les femmes en tant qu’actrices économiques doivent participer au contenu local et le défi de formation et renforcement de capacités technique et professionnel pour qu’elles embrassent ces métiers. Cela demande d’avoir une bonne information là-dessus » », martèle-t-il.
A l’en croire, toutes les organisations de femmes doivent être soutenues en ce sens. «Le pétrole et le gaz est une culture dans les pays qui l’ont déjà et il faut qu’on ait des aptitudes pour valoriser cela dans la société», dit-il.
NGOYA NDIAYE