Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall pourrait se prononcer rapidement sur une date de présidentielle, fort de recommandations proposant l’organisation du scrutin plusieurs semaines après l’expiration de son mandat actuel. Sur cette question, les cadres politiques ont également donné leurs avis sur le choix et la tenue des élections présidentielle.
Le front anti-report soupçonne Macky Sall de jouer la montre, soit pour avantager son camp parce que les choses se présenteraient mal à la présidentielle, soit pour s’accrocher au pouvoir. Toute fois, les proches du camp présidentielle, hommes politiques, sociétés civiles sortent de leur mutisme et parlent enfin.
Amadou Ba candidat BBY : « Nous devons aller vite aux élections »
Amadou Ba a noté hier lors de sa prise de parole que les leaders politiques doivent discuter en veillant au respect des institutions, des lois et règlements du pays. Pour lui, ce Sénégal doit tenir vite son élection présidentielle, mais dans la paix et le respect des institutions de la République. « Ma préoccupation, c’est surtout le pays. Nous devons aller vite à l’élection, dans le respect des institutions, dans la paix aussi » a ajouté Amadou Ba, Premier ministre et candidat de la majorité lors de l’ouverture du dialogue national, au centre international de conférences Abdou-Diouf.
Mouhamad Boun Abdallah Dionne favorable pour la poursuite du processus
Rien ne doit être de trop dans le respect des principes de droit pour trouver une solution devant assurer l’apaisement et la paix sociale et la réconciliation”, a souligné Mohammed Boun Abdallah Dionne. Ce dernier prenait part au dialogue national initié par Macky Sall. L’ancien Premier ministre estime qu’il est opportun d’accompagner cette initiative pour arriver à la fixation de la date de l’élection présidentielle. Selon lui, il est important que le processus électoral se poursuive.
Capitaine Mamadou Dièye : « Evitons de se fixer une date à la hâte »
Les gens doivent faire attention car d’aucuns dont des forces occultes sont dans ce pays et guettent la moindre crise. « Ce pays est plongé dans un imbroglio. Des ennemis du pays qui sont nos propres ennemis. Nous devons faire attention », a-t-il insisté. Candidat recalé, Mamadou Dièye appelle au calme et au dialogue vue que « nous sommes dans une impasse et d’éviter de fixer une date dans l’urgence. »
Ousmane Ngom ancien Ministre : « Il faut sauver ce pays »
Prenant part l’ancien Ministre sous Wade a assené ses vérités à l’endroit de la classe politique en particulier ceux qui ont boycotté dont le FC25. A en croire Ousmane Ngom, il faut juste revenir à la raison et permettre ce pays de sortir du gouffre. « Nous ne pouvons pas accepter que ce pays soit dans ces difficultés. Nous devons préserver ce pays et le mettre entre les mains expertes. Il faut un pilote qui a des heures de vol et non pas à un stagiaire », a rayé Ousmane Ngom. Dans sa déclaration Ousmane Ngom a insisté sur la nécessité du dialogue afin de trouver un juste milieu et de dépasser nos différends pour l’intérêt du pays.
Mamadou Diop de Croix : « Nous allons respecter les conclusions du dialogue »
Candidat recalé par le conseil constitutionnel Mamadou Diop Decroix qui a pris part au dialogue n’y est pas allé par quatre chemins. Selon ce dernier, toutes les conclusions qui seront validées lors de ce dialogue seront respectées par son parti. Dans le même ordre d’idée, Mamadou Diop Decroix a dénoncé le boycott des membres de l’opposition dont le FC25.
Samba Sy PIT : « Nous ne sommes pas d’accord pour la reprise du processus »
Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT) par la voix du Ministre du Travail Samba Sy a donné sa position sur la question relative à la reprise du processus et la tenue d’une élection avant le 2 avril. Rappelant que le PIT reste favorable au respect des institutions, Samba Sy a aussi dénoncé le fait que des bus soient calcinés et que des gens se frottent aux forces de l’ordre. S’agissant de la tenue d’une élection il argue que son parti est pour la fixation d’une date avant le 2 avril et réfute la reprise du processus électoral.
Mody Guiro Cnts : « Il faut fixer une date une bonne fois pour toute »
Le syndicaliste Mody Guiro dans sa prise de parole s’est adressé aux politiciens. Selon lue ce pays est fatigués de même que ses populations et les travailleurs. « Nous sommes dans une crise et une querelle intestine. Pas d’emploi et des entreprises ferment boutiques. Nous devons cultiver la paix et tendre vers la prospérité. Il faut fixer une date et c’est la seule raison », a-t-il dit. Même son de cloche pour l’Unacois Jappo représenté par Idy Thiam. Il a invité Macky à préserver la paix tout en fixant sans délai une date afin que l’élection démarre au plus vite.
Me El Hadj Diouf : « Karim doit être réintégré »
Le candidat recalé dont Me El Hadj Diouf du Parti pour les travailleurs et du peuple a réitéré sa position sur la non-présence de Karim parmi les candidats validés. Lors de sa prise de parole il a insisté sur le fait que Karim doit être candidat. En ce qui concerne l’amnistie, il récuse cette décision et estime que ce serait de la trahison.
Alioune Sarr : « Il faut la reprise du processus »
En prenant part au dialogue, le candidat recalé en la personne d’Alioune Sarr a misé sur une reprise du processus. Selon lui, cela est d’une preuve que ce pays est en démocratie. « Notre destin ne peut être confiné à des clés USB » qui sont pour la plupart inexploitables pour certains. À cela s’ajoute les doublons et des parrains qui ne figurent pas dans le fichier électoral. Des candidats ont été injustement recalés. Avec un processus entaché, il est tout à fait naturel que l’on reprenne le tout afin que cette inclusivité soit une réalité », a-t-il défendu.
Babacar Ba forum du justiciable : « les acquis démocratiques sont le fruit de consensus »
« En tant qu’acteur de la société civile ce dialogue est salutaire et nous la société civile notre démarche est de pacifier les relations entre les acteurs politique », a fait savoir Babacar Ba. Pour lui, ceux qui ont croisé les bras cela risque d’être un dialogue de sourds mais il n’est jamais trop tard pour trouver des solutions. S’adressant à ses membres, Babacar Ba invite Macky à fixer une date le plus rapidement possible et dans les meilleurs délais.
Imam Omar Diène : « Il faut fixer une date pour rétablir la paix »
Au nom des Imams et prédicateurs, Imam Omar Dièye a lu sa déclaration. A ce titre il souligne qu’il faut échanger dans un dialogue de confiance mutuelle. « Nous lançons un appel aux musulman pour recouvrer la paix car il faut une date qui est un impératif. Les populations sont tristes et angoissées. Que les gens restent calmes car les enjeux sont importants. Retournons à Dieu qui nous a dit : « je jure qu’en vérité que humain s’est égaré. Ceux qui savent le bien et le mal…il faut une mise à l’preuve et un défi à relever et sauver nos acquis démocratiques. Pensons à ce pays qui est malade mais que nous pouvons sauver »
Conseil du Laïcat : « L’église favorable à la poursuite du processus électoral »
L’église catholique est partisane de toutes formes de dialogue pour qu’advienne la paix et la concorde et un développent intègre. Il a rappelé que sans un pays de justice il n’existe que le chemin du dialogue franc et sincère car « la vérité rend libre. » Pour le porte-parole, cette présence de l’église prie la cohérence dans la démarche fondée sur la fidélité au passé, la responsabilité face du temps présent et l’espérance en l’avenir. L’église se dit « inquiète de la situation du pays et il est attendu des solutions viables et salutaire poire le ben de la nation. Le monde entier nous écoute et nous observe et attend de voir comment le génie sénégalais va éviter que notre barque ne coule. Le temps nous est compté et pour conserver cette vitrine de la démocratie, il faut un respect des institutions. » L’église demande une date avant le 2 avril et soutien que « c’est bien possible. »
Innocence Ntap Ndiaye, Président du HCDS : « Il faut maintenir le cap de la stabilité et la paix »
L’image qu’on donne du pays est blessante » a déclaré Innonce Ntap Ndiaye. La présidente du Haut conseil du dialogue social a insisté sur la nécessité de trouver une nécessité et de ne jamais rompre le fil du dialogue. « Je suis sûr que d’ici à la fin des deux jours, nous allons trouver une solution et j’ai cette croyance car nous devons être unis », a-t-elle insisté.
Les familles religieuses, traditionnelles et coutumières, pour la paix et la concorde
Leur déclaration reste similaire. Les familles religieuses de Touba, Tivaouane, Ndiassane, Thiénaba, Médina Gounass de même que les chefs coutumiers et traditionnels ont invité la classe politique à consolider la paix pour le bien du pays. Ils ont aussi fait référence aux textes sacrés d’où le culte du pardon et du dialogue pour trouver une issue heureuse.
RASSEMBLEES PAR MOMAR CISSE