Erdogan est crédité de plus de 50 % des bulletins dépouillés, selon une agence officielle Anadolu. Un résultat aussitôt contesté par son adversaire pour la présidence, Kemal Kiliçdaroglu, patron du CHP.
Une bataille de chiffres s’est engagée dimanche soir en Turquie autour des premiers dépouillements du vote pour l’élection présidentielle. Le président turc Recep Tayyip Erdogan est crédité de plus de 50 % des bulletins après le dépouillement de plus de 40 % des bulletins, selon l’agence officielle Anadolu : Anadolu a accordé 52,4% des voix au chef de l’État.
Le troisième candidat Sinan Ogan, un dissident du parti nationaliste MHP, se situerait autour de 5% des voix.
Le maire CHP d’Istanbul Ekrem Imamoglu, prenant la parole au siège du parti à Ankara et précisant s’exprimer «au nom de Kemal Kiliçdaroglu», a appelé les citoyens «à ne pas tenir compte des chiffres donnés par Anadolu». «Nous ne croyons pas Anadolu», a-t-il dit, agence de presse selon lui «sous respirateur artificiel depuis 2019» et qui «a perdu toute respectabilité». Une allusion à la tutelle du pouvoir sur les principaux grands médias turcs.
La chaine proche du CHP Halk TV a diffusé dimanche soir des chiffres donnant une légère avance à Kiliçdaroglu, 47,71 % contre 46,5% à Erdogan.
«Nous ne laisserons pas nos concitoyens se faire avoir», a assuré Ekrem Imamoglu qui avait vu son élection à la mairie d’Istanbul invalidée en 2019, avant d’être confirmé avec éclat dans les urnes trois mois plus tard.