Pourquoi il faut en passer par plus de croissance économique et plus de construction pour lutter contre le réchauffement climatique. Il est difficile de nier la majesté d’une éolienne de cinq mégawatts, dont le support central a la hauteur d’un gratte-ciel et dont les rotors, d’une envergure équivalente à celle d’un avion de ligne, labourent le ciel.
La tranquille avidité avec laquelle un champ de panneaux solaires absorbe la lumière du soleil est une source de lyrisme moins évidente, mais qui peut toujours susciter l’admiration de l’aficionado. Si l’on y ajoute quelques moutons qui broutent dessous en toute sécurité, ce spectacle pourrait même passer pour bucolique.
En revanche, les fils affaissés maintenus en l’air par des pylônes squelettiques et sans charme, le long desquels l’électricité produite par ces installations est acheminée jusqu’à ceux qui l’utilisent, sont, pour la plupart, vraiment peu inspirants. Il est pourtant urgent qu’ils inspirent eux aussi.
Besoin de plus d’électricité sans combustibles fossiles
Si l’on veut stabiliser le climat mondial, il est essentiel d’arrêter toute production l’électricité générant des émissions dérivées des combustibles fossiles. Il est tout aussi crucial d’augmenter la quantité d’électricité disponible. Grâce à une capacité de production accrue, il sera possible d’alimenter les véhicules à moteur et de chauffer les maisons à l’électricité, plutôt que de brûler des combustibles sales.
Élargir l’accès à l’électricité pour les populations des pays les plus pauvres réduira les émissions dues à la combustion de la biomasse et améliorera considérablement leur niveau de vie.
Une électricité plus abondante et plus fiable sera également nécessaire pour s’adapter efficacement au changement climatique. Si l’on veut éviter que les vagues de chaleur ne deviennent de plus en plus meurtrières, les réseaux des pays en développement devront alimenter de manière fiable une climatisation dont l’utilisation sera accrue dans les villes gourmandes en énergie.