Elles avaient promis la rupture. Elles savent que la promesse est une dette. Même en politique. Surtout si l’on a été élu pour changer le système. Les membres du Gouvernement en séminaire pendant deux jours (samedi et dimanche) ont eu pour préoccupation majeure de s’approprier les outils allant dans le sens de l’atteinte de ses objectifs.
Le Président Faye leur a rappelé la ligne de conduite à tenir à ce propos. Et surtout que l’exemple doit venir des ministres nommés et de leurs équipes. Les choses ont d’ailleurs commencé avec le contrôle biométrique pour rationaliser les heures de travail et éviter que les retards et les absences ne constituent des freins à l’efficacité. Les mots-clefs sont efficience et efficacité.
L’objectif est d’atteindre le maximum de résultats dans un délai court de cinq ans. L’équipe ne souhaite nullement décevoir les sénégalais qui les ont élus d’abord et ensuite tous ceux qui sont dans le pays et au niveau de la diaspora même s’ils étaient contre ou indifférents. Bien sûr, les premiers grincements de dents ont été constatés avec ses nominations en conseil des Ministres. Une polémique a vu le jour sur le fait que la promesse des appels à candidature n’a pas été observée.
Eh oui. Toutes les promesses ne le seront pas. Car, il y a parmi elles, celles qui sont réalisables, celles qui sont difficilement réalisables et celles qui ne le sont pas du tout. Alors, il s’agira de mettre le maximum possible le focus sur celles qui sont réalisables afin d’engranger le maximum d’acquis. Les critiques ne manqueront jamais. Et elles sont les bienvenues parce qu’elles sont salvatrices en démocratie même si certaines seront fantaisistes et même méchantes.
Mais, l’essentiel est de ne pas se laisser distraire et de s’inscrire dans une dynamique de travail, sans ostentation. S’il y a assez de bonne volonté, d’efforts pour réaliser les objectifs, les promesses non-tenues et les erreurs inévitables de parcours seront vites oubliés. Pour ce faire, il faudra se convaincre que l’on peut s’opposer par les réseaux sociaux mais on ne peut pas gouverner par eux. Car, il s’agit là d’une jungle où chacun peut dire n’importe quoi.
Si en plus on les protège par une loi sans les soumettre à aucune forme d’éthique et déontologie, bonjour les dégâts. Car, cette même arme qui a beaucoup servi les tenants du « Projet » seront forcément retourné contre eux.
Et ça ne faut que commencer…
Assane Samb