Si le Sénégal est accablé depuis deux jours par les rapports des Ong en conclave à Banjul où se tient une session de la Cadhp, Ismaïla Madior Fall a balayé toutes ces accusations.
«La liberté de manifestation est garantie au Sénégal. Nous avons le système de déclaration pour organiser une manifestation. Dans notre pays, les libertés de réunion et d’association sont toujours respectées. Le nombre d’interdictions de manifestations est marginal», estime Ismaïla Madior Fall.
Depuis 2012, les Ong et associations de la Société civile se battent pour l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom, considéré comme liberticide dans la mesure où il interdit des rassemblements au centre-ville, notamment aux abords de la Présidence.
«Sur l’arrêté Ousmane Ngom, nous assumons. Parce que nous nous sommes rendu compte que le Sénégal est constitué de quasiment 197 000 km2. Le Sénégal est un grand pays. On peut organiser des marches partout à Dakar et au Sénégal. Mais, pour le centre-ville, par l’histoire, il y avait parfois des manifestations qui ont empêché le fonctionnement normal des services publics. Il y avait des manifestations qui étaient parfois à l’origine de troubles à l’ordre public, qui fait que le petit commerçant sera obligé de fermer boutique, le boutiquier à Sandaga ne peut pas vendre quand il y a des manifestations», assure IMF.
Il ajoute : «Nous avons considéré que le centre-ville, étant pour l’essentiel le centre des activités économiques et des services publics, il était question de le protéger. En-dehors de ce petit espace, les manifestations sont autorisées dans tout le pays.»