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SITUATION DU SÉNÉGAL : AMNESTY DRESSE UN TABLEAU NOIR DANS SON RAPPORT 2023

Amnesty International Sénégal a procédé, ce mercredi, un sombre rapport annuel du régime de l’ancien président de la République Macky Sall. Un document qui retrace, au-delà de la question des droits humains, les malheureux événements politiques qui ont jalonné la fin du régime de l’actuel envoyé spécial du Pacte de Paris pour la planète et les peuples (4P).

C’est un rapport annuel très bavard que l’Ong Amnesty Sénégal vient de rendre public. Le document qui ne se focalise qu’à l’année 2023 ne semble rien laisser en rade de la « situation catastrophique des droits humains au Sénégal« . « On a connu de graves atteintes à la liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique [beaucoup de détentions arbitraires de défenseurs de droits humains, de journalistes], le recours excessif à la force contre des manifestants mais également la situation des enfants continue à être très préoccupantes dans notre pays« , a déclaré le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal.

Seydi Gassama de rappeler que plusieurs manifestations qui ont été organisées par la coalition Yewwi Askan Wi ont été interdites de même que des manifestations que voulait organiser la plateforme « F24 ». « Aujourd’hui, il est toujours impossible au Sénégal de manifester devant une institution comme l’assemblée nationale. Dans tous les pays du monde, lorsque l’assemblée nationale se réunit pour prendre des citoyens, les citoyens sont autorisés à venir dire pacifiquement leur accord ou leur désaccord par rapport à certaines lois« , a-t-il expliqué.

Le rapport annuel d’Amnesty s’est également intéressé aux coupures d’internet à la suite de manifestations nées de la condamnation suivie de l’arrestation de l’actuel premier ministre Ousmane Sonko. Non sans oublier la suspension du réseau social Tik-Tok et la coupure du signal de la chaine de télévision privée Walfadjri par le ministère de la communication « sans préavis et sans suivre la procédure normale qui est prévue par les textes législatifs« . Selon Amnesty international Sénégal, entre mars 2021 et le mois d’octobre 2023, près d’un millier de personnes avaient été arrêtées à divers moment « parce qu’ils manifestaient ou ils exerçaient leur liberté d’expression ou d’opinion dans les médias ou dans les réseaux sociaux« .  Et dire que c’est dans ce contexte qu’Aliou Sané a été arrêté, de même que Hannibal Djim, Fala Fleur.

Amnesty a beaucoup déploré le recours excessif à la force. Et dire que jusqu’au mois de février 2024, il y a eu plus de 60 personnes qui ont perdu la vie pendant les manifestations au Sénégal.  Seydi Gassama et Cie se sont également épanché sur les droits de la femme en rappelant que le Code de la famille conférait toujours la « puissance paternelle et maritale » aux hommes uniquement et désignait le père en tant que chef de famille, ce qui privait les femmes de droits et d’autorité sur leur ménage et leurs enfants.


Pour conclure, Amnesty international qui se préoccupe des droits des enfants affirme que tant que l’Etat n’aura pas résolu la question des droits des enfants « talibés », il ne pourra nulle part se prévaloir d’avoir un bon bilan en matière de droits humains.

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