Les affrontements entre armée et paramilitaires au Soudan ont fait au moins 97 morts et de nombreux blessés, a rapporté lundi 17 avril le Syndicat des médecins. Depuis des semaines, les 45 millions de Soudanais regardaient, anxieux, le fossé se creuser entre le commandant de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane, et son numéro deux, Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », patron des Forces de soutien rapide (FSR). Les deux belligérants se renvoient la responsabilité du déclenchement des hostilités.
es combats se poursuivent entre les forces armées soudanaises dirigées par Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide. À Khartoum, le conflit a tourné à la guérilla urbaine. Les affrontements ont fait au moins 97 morts et de nombreux blessés, rapporte ce lundi matin le Syndicat des médecins.
«Le bilan des morts parmi les civils dans les affrontements depuis leur déclenchement samedi (…) a atteint 97 personnes», a fait savoir l’organisation dans un communiqué, précisant que ce nombre n’inclut pas tous les morts, de nombreuses personnes n’ayant pu se rendre à l’hôpital en raison de difficultés de déplacement.
Depuis samedi 15 avril, de violents affrontements touchent ce pays d’Afrique de l’Est, qui traverse une délicate transition depuis la chute, en 2019, du dictateur Omar el-Béchir. En trois jours, près d’une centaine de civils ont été tués dans les combats qui touchent notamment la capitale, Khartoum, et qui opposent deux puissants généraux à la tête du pays. TF1info fait le point sur la situation.
Le conflit couvait depuis des semaines au Soudan entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane – dirigeant de facto du pays – et la puissante force paramilitaire du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti ». Les deux hommes – qui ont tous deux servi sous l’ancien dictateur Omar el-Béchir – avaient évincé ensemble les civils du pouvoir lors du putsch d’octobre 2021 avant de retourner leurs armes l’un contre l’autre. Depuis samedi, les combats à l’arme lourde n’ont pas cessé et se déroulent principalement dans la capitale Khartoum et au Darfour, dans l’ouest du pays. L’armée de l’air vise régulièrement – même en plein Khartoum – les QG des Forces de soutien rapide (FSR) d’Hemedti.