De nouvelles données révèlent une légère baisse de la prévalence du tabagisme dans le monde pendant les premières phases de la pandémie de Covid-19 en 2020. L’information a été donnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une réduction relative de 13% de la prévalence globale du tabagisme (la proportion de la population qui fume) pendant la phase précoce de la pandémie en 2020 par rapport aux années précédant la pandémie a été notée. Selon le rapport de l’OMS, la proportion de personnes qui fument est plus faible pendant la pandémie qu’avant. Parmi les personnes qui fument, 21 % fumaient moins. Près de 27 % fumaient plus, alors que 50 % fumaient la même quantité. Dans le même temps, 4 % ont déclaré avoir arrêté de fumer, selon l’étude.
Parmi les personnes qui ne fumaient pas, 2 % ont commencé à fumer pendant la pandémie. Dans l’ensemble, les changements dans les comportements tabagiques au cours des premières phases de la pandémie de Covid-19 en 2020 ont été très « mitigés ». « La pandémie de Covid-19 a eu un impact profond sur la santé mentale et physique des individus, ce qui peut entraîner des changements substantiels dans les comportements de santé qui, s’ils ne sont pas pris en compte rapidement, auront des répercussions à long terme sur la santé », a expliqué le Dr Peter Sarich, chercheur postdoctoral au Centre de Daffodil et auteur principal de l’étude.
L’étude, menée par des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), du Daffodil Centre (une coentreprise entre l’Université de Sydney et le Cancer Council NSW, Australie), a évalué les changements de comportements liés au tabagisme pendant les premières phases de pré-vaccination de la pandémie en 2020. Les scientifiques ont effectué un examen systématique et une méta-analyse, en regroupant les données de 31 articles scientifiques contenant des informations sur les comportements tabagiques de 269.164 participants dans 24 pays.
Les premières enquêtes en ligne faisaient état de données divergentes sur l’évolution des comportements tabagiques pendant la pandémie. Alors que certaines personnes peuvent avoir fumé davantage comme mécanisme d’adaptation à la détresse psychologique durant la pandémie, d’autres peuvent avoir fumé moins en raison d’un accès réduit aux détaillants et d’interactions sociales limitées.
NGOYA NDIAYE